Treize personnalités du PS, dont Lionel Jospin, forment la nouvelle équipe chargée par Ségolène Royal de promouvoir son "pacte présidentielle".

Paradoxe : les nationalistes de Talamoni ont mieux compris la mise au point du Premier ministre que ses propres troupes. Rude rentrée : Chevènement menace de sortir et l'opinion assiste, ébahie, à la poursuite des attentats sur l'île.

Et si Chevènement était contagieux ? C'est bien ce que redoute le premier ministre. La mutinerie de son ministre de l'Intérieur risque en effet de donner des idées auxx "petits alliés", et surtout de faire renaître au sein du PS les manoeuvres des courants.

Vingt points de perdus dans les sondages, ce n'est pas un désaveu, c'est une crise.

Coup médiatique ? Calcul politique ? La proposition à brûle-pourpoint de placer la présidentielle avant les législatives est surtout pour Jospin l'annonce d'une stratégie qu'il n'abandonnera plus : affronter Chirac sur tous les terrains.

Le président accuse le Premier ministre de jouer avec la santé des Français.

Le président a tout fait pour déstabiliser le Premier ministre. En vain. Les Français donnent à Jospin un avantage qui peut être décisif pour 2002.

En refusant l'inscription du projet de loi sur la Corse au conseil des ministres, le président semblait décidé à l'affrontement. Son refus a duré... une semaine.

Comment soutenir ses amis lorsqu'on est soi-même engagé dans une autre campagne - la présidentielle ? Le Premier ministre a du mal à trouver le ton juste.

Déstabilisé ? La fameuse "méthode" remise en question par la vague bleue ? C'est mal connaître le personnage.

"Ni gauche ni droite..." Ce fut un temps le slogan des écolos. C'est désormais celui de l'extrême-gauche.