Jusqu'au 15 mai 2011, le musée du Quai Branly et le couturier français rendent hommage aux femmes orientales à travers 150 parures et costumes traditionnels.

Invité à repenser le parcours permanent de l'hôtel particulier du Marais, le couturier fait dialoguer une quarantaine d'oeuvres contemporaines avec la collection du musée.

Quand un chorégraphe regarde l'oeuvre d'un couturier, les impressions s'entrechoquent : émotion, parfum d'enfance, fascination, bien sûr. Mais aussi jubiliation intellectuelle, critique culturelle, stratégie esthétique et même projet politique !

Entre haute couture et arts de la table, Bérénice et Schéhérazade, le couturier met en scène la femme.

Quand, en 1987, le patron de LVMH décide de lancer avec Christian Lacroix une nouvelle maison de couture, il pense à Dior, Chanel, Saint Laurent, ces noms magiques qui drainent des milliards. Mais, sept ans plus tard, Lacroix a coûté à son actionnaire 250 millions de francs et il n'a toujours pas atteint la rentabilité...

Le patron de LVMH ne sera pas parvenu à créer sa propre marque, à l'instar de Boussac avec Dior

De ses couleurs ardentes, il a drapé la ville d'Avignon. Avant d'habiller le TGV Méditerranée. A 49 ans, le couturier n'a pas oublié qu'enfant il voulait manger les tubes de peintures.

Commissaire invité des Rencontres internationales de la photographie, Christian Lacroix bénéficie d'une double légitimité : enfant du pays, il est aussi grand amateur et collectionneur de photographies. Adagio con grazia

Créateur de mode maintes fois célébré, Christian Lacroix est aussi un grand amateur d'art. Son goût pour le décor, pour l'accessoire et pour l'excentricité, l'ont également conduit à exercer ses talents hors de la couture : on le sollicite aujourd'hui comme créateur de costumes pour le théâtre, comme illustrateur...