Au pays du Cèdre, plus d'un habitant sur cinq a fui la Syrie voisine, déchirée par dix années de guerre. Mais dans ce pays laissé exsangue par la double explosion du port de Beyrouth, et qui s'enfonce chaque jour un peu plus dans la crise, les réfugiés sont les plus pauvres d'entre les pauvres.

Une roquette tirée du Liban a tué 12 jeunes côté israélien. L'Etat hébreu fourbit sa riposte.

Aujourd'hui fermées, ces discothèques continuent d'exister dans le souvenir de celles et ceux qui ont écrit leur légende. Né de la guerre sous l'impulsion de son fondateur, Naji Gebran, le B018 a bercé les nuits beyrouthines à partir de 1994, fédérant chrétiens et musulmans, mais aussi la communauté LGBTQ+. La renommée de ce club a traversé le chaos ambiant, attirant une fou le d'anonymes, des célébrités et des DJ internationaux. Jusqu'à ce que la double explosion du port, en 2020, et les conflits de la région scellent, pour l'heure, son sort.

Cinq ans après le début d’une crise financière monumentale, l’ex-gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé a été placé en détention. Une première dans ce pays où la justice peine à être indépendante.

Dans les boîtes de nuit de la capitale, la fête a repris de plus belle malgré la crise. Faisant fi d’une réalité plombante, voire surréaliste, une minorité nantie ravive le célèbre esprit de fête libanais.

Des centaines de personnes, parmi lesquelles de très nombreux civils, ont trouvé la mort dans les bombardements israéliens massifs qui ont pris pour cible le Hezbollah et ses infrastructures, à Beyrouth et dans le sud du pays. Des milliers d’autres fuient désespérément vers le nord alors qu’Israël annonce une nouvelle phase de la guerre. Va-t-on vers une offensive terrestre et une guerre ouverte, au risque d’un embrasement régional ? Partout, les condamnations se multiplient.

À partir des années 1960, Beyrouth séduit les réalisateurs libanais comme étrangers. Ils dévoilent une ville cosmopolite, festive et prospère dans laquelle pullulent les espions. Entre 1975 et 1990, changement brutal, les films sur Beyrouth dépeignent les ravages de la guerre et les violences des groupes armés et milices qui transforment la capitale libanaise en un champ de ruines.

En décembre 2015, "Le Matricule des anges" rencontrait à Beyrouth l'écrivain Elias Khoury, décédé le 15 septembre 2024 à 76 ans des suites d'une longue maladie. Figure majeure de la littérature libanaise, dramaturge, essayiste et infatigable homme de gauche engagé pour la cause palestinienne, le romancier s'y confiait sur ce que signifie, tout particulièrement au Liban, l'acte d'écrire.

Un an après les attaques terroristes menées par le Hamas contre Israël, le Proche-Orient est devenu un vaste cimetière. Mais le pire est-il encore à venir ? Sommaire. Le cimetière de notre humanité, éditorial. Nous ne sommes pas condamnés à la guerre. "Le cycle des violences risque de ne pas pouvoir être arrêté", entretien avec Ghassan Salamé. L'Occident face à la guerre, le poster du "1".

Pilonné sans relâche par l’armée israélienne, le pays du Cèdre vit une énième page sombre de son histoire et affronte une crise humanitaire sans précédent. Un cinquième de la population a déjà été contraint de quitter son foyer.