L'obstruction du Hezbollah empêche le pays du Cèdre de se doter d'un chef d'Etat depuis huit mois. Reportage.

Les « otages du Liban » ont marqué une séquence médiaticopolitique inédite entre 1985 et 1988. Le fils de Jean-Paul Kauffmann, historien, revient sur cet événement, intime et national.

Alors que la menace d’un embrasement régional du conflit israélo-palestinien s’accroît, le Pays du cèdre replonge 17 ans en arrière. L’armée israélienne et le Hezbollah s’étaient livré une guerre de 33 jours provoquant la mort de 1 200 Libanais, en majorité des civils, et de 160 Israéliens. À Beyrouth, les habitants redoutent le pire.

Grégoire a 11 ans, en mai 1985, lorsque son père, Jean-Paul Kauffmann, est capturé durant un reportage au Liban. Suivent trois années qu'il raconte dans "l'Enlèvement" entre souvenirs d'enfant et récit d'époque. Rencontre.

Depuis le 7 octobre, le Liban, qui partage sa frontière sud avec Israël et héberge le Hezbollah, allié du Hamas, vit figé dans une attente insoutenable qui réveille les traumatismes des lourds conflits passés. Y aura-t-il, encore une fois, la guerre ? Et si oui, comment faire pour s'échapper ?

Il en aura fallu des années pour que Charles Berberian se décide à parler de sa famille et de son enfance au Liban avant de venir vivre en France, fuyant par la même la guerre civile. Bien lui en a pris car "Une éducation orientale" nécessitait une réelle maturité et une solide expérience dans l'art de la narration en bande dessinée pour donner un résultat d'une aussi haute qualité... L'auteur nous a reçus longuement dans le café situé en bas de son domicile.

A Bourj ei-Brajné comme à Chatila, où des dizaines de milliers de personnes vivent entassées depuis 1948, les Palestiniens, majoritairement pro-Fatah, n'hésitent pas à soutenir le Hamas et sont prêts à en découdre. En pochoir ou en photo, le portrait de Mohammed Deïf, l'architecte du massacre du 7 octobre 2023, concurrence sur les murs celui de Yasser Arafat. Tout un symbole.