Professeur au Collège de France, membre de l'Institut, ancien administrateur général de la Bibliothèque nationale, Emmanuel Le Roy Ladurie est l'auteur de multiples ouvrages d'histoire, dont certains ont connu un très grand succès, sur des sujets aussi variés que Montaillou, village occitan, L'Etat royal (2 volumes), L'Histoire du climat depuis l'an mil, etc. Il a publié en dernier lieu Le Siècle des Platter (t. I, Le mendiant et le professeur) en 1995, et en 1997 L'Historien, le chiffre et le texte. Jean-François Fitou est agrégé d'histoire.

En s'appuyant sur de nombreux textes philosophiques et littéraires, ce manuel tente de donner une image précise et approfondie des mouvements culturels nés de ce courant initié à la mort de Louis XIV.

M. Couvreur : Avant-propos ; R. Fayt : La galanterie des "Lumières", source d’éditions clandestines au XIXe siècle à Bruxelles ; R. Mortier : Arsène Houssaye et la redécouverte du XVIIIe siècle français ; R. Trousson : Le Contrat social et les hommes de 1848 ; B. Cannone : Ce qu’il advint des écrits sur la musique du XVIIIe siècle, et de ceux de Rousseau, au début du siècle suivant ; G. Loubinoux : Le chercheur d’esprit ou Offenbach et la mémoire du XVIIIe ; J.-M. Fauquet : César Franck et l’art lyrique français du XVIIIe siècle ; Th. Malengreau : Vers une nouvelle approche du néo-classicisme musical des années vingt. Confrontation des écrits et de la musique de Schönberg et de Stravinsky ; Cl. Sorgeloos : Influences du XVIIIe siècle sur les relieurs belges ; M. Grasso : Aspecta Medusa. Notes sur la diffusion d’une iconographie entre deux siècles ; R. Lefère : Les liaisons dangereuses cinématographiées : modalités d’un retour au passé.

Une étude des salons du XVIIIe siècle permettant de comprendre le rôle des intellectuels de l'époque et leur responsabilité dans les évènements à venir de ce siècle des Lumières. Cette étude est complétée par une analyse psychologique des personnages de l'époque (Fontenelle, Montesquieu, Voltaire, madame du Deffand, madame de Lespinasse, madame Necker, etc.).

Extr. de la préf. ; "Entreprendre une enquête sur l'idée d'énergie dans la littérature et la pensée françaises de 1770 à 1820, c'est se heurter d'emblée à un double problème. Existe-t-il une idée d'énergie, couvrant les diverses valeurs prises par le terme ? Si le statut scientifique de l'énergie peut être déféni a posteriori, qu'en est-il dans les domaines philosophique, moral ou littéraire ? Qu'y a-t-il de commun entre ces développements sur l'énergie de la langue, de la matière et de l'âme ?"

4ème de couv. : "Ah! la Bonne Femme», s'écrie naïvement Marmontel en sortant de chez Madame de Tencin. «Querelle de Bonnes Femmes», ironise Fontenelle à propos de quelque élection à l'Académie française. A leurs yeux, le terme n'est nullement péjoratif. Quelles sont donc ces «Bonnes Femmes» qui, au Siècle des lumières, surent régenter l'opinion publique, décider du succès d'un livre, d'un spectacle, d'une oeuvre d'art, protéger les écrivains et les artistes, inspirer les penseurs et les hommes politiques et étendre leur prestige à l'Europe entière? Issues, le plus souvent, de l'aristocratie ou de la haute bourgeoisie, elles s'imposent à eux par une exceptionnelle personnalité qui fascine encore les féministes d'aujourd'hui. Dans ces salons où l'on dit des riens en parlant de tout, et qui recèlent sans le savoir les passions les plus effrénées, les amours, les jalousies, les élans les plus généreux et les plus sordides ambitions, on s'amuse à critiquer les traditions et les institutions, on répand les idées nouvelles en matière de philosophie, de sciences, de politique, de religion. La Révolution se fait dans les esprits avant de passer dans les faits. "

Jean-Marc Chatelain est conservateur à la Réserve des livres rares de la Bibliothèque nationale de France, où il est chargé des collections du XVIIe siècle. Ses travaux, portant sur l'idée de gloire dans la France moderne, l'encyclopédisme de la Renaissance ou la tradition savante aux XVIe et XVIIe siècles, s'inscrivent dans le cadre d'une histoire des pratiques culturelles où se rejoignent histoire des idées, histoire de la littérature et histoire du livre. Il a notamment publié Livres d'emblèmes et de devises : une anthologie, 1531-1735 (Paris, Klincksieck, 1993) et récemment collaboré à l'ouvrage d'Henri-Jean Martin, La Naissance du livre moderne : mise en page et mise en texte du livre français, XVIe-XVIIe siècles (Paris, éditions du Cercle de la Librairie, 2000), ainsi qu'aux deux volumes : Des Alexandries I et II (Bibliothèque nationale de France, 2001 et 2003

Le Grand Massacre des chats est un ouvrage qui se situe à la croisée de l'histoire et de l'anthropologie. L'historien américain Robert Darnton définit son travail comme une tentative de rendre compte de la manière dont les hommes du 18e siècle siècle percevaient le monde dans lequel ils vivaient. Représentations mentales, attitudes face à la religion, au savoir, à la philosophie, rapport que les contemporains entretenaient avec l'écrit... Il est question de tout cela à la fois.

4ème de couv. : "L'homme postmoderne, las d'utopie et de progrès, se replie volontiers sur une précaire intimité que transpercent les messages et les bruits ; en volorisant les liens de l'artiste avec son microcosme ordinaire, l'intimisme préfigure cette retraite contemporaine sur le moi et son environnement immédiat.... "