plus que jamais, l'arrivée au pouvoir des islamistes paraît inévitable en 2007. Le roi, tout comme une partie de la classe politique et de la société civile, le sait et s'y prépare.

Un jeune quadra est devenu le nouvel homme fort du régime. Mais il n'est guère connu du grand public. Car il fait son possible pour excercer son pouvoir dans l'ombre du roi Mohammed VI.

Les Marocains éliront leurs députés le 7 septembre 2007. Le succès annoncé des extrémistes religieux inquiète le pouvoir, qui se prépare à les contrer.

Les Marocains se rendent aux urnes le 7 septembre 2007 pour élire leurs députés. Mais même la presse proche du palais, "Le Matin du Sahara" par exemple, doit admettre que l'enthousiasme n'est pas au rendez-vous. Une victoire des islamistes modérés du Parti de la justice et du développement (PJD) n'entraînera pas de grands bouleversements.

Dans un pays qui n'est pas resté indifférent au Printemps arabe, le Premier ministre, en poste depuis un an, se montre soucieux de l'opinion. Mais il tarde à mettre en oeuvre les réformes.

La contestation se montre très modérée dans le royaume chérifien. Cependant, le pouvoir absolu du roi est de plus en plus critiqué.

Les Marocains ont approuvé à 98,5% la nouvelle Constitution proposée par le roi. Un résultat digne d'une dictature, qui laisse planer de nombreuses incertitudes.

Selon la réforme constitutionnelle validée par référendum le 1er juillet 2011, le roi devra désigner un chef du gouvernement au sein du parti victorieux du scrutin du 25 novembre. Toutefois, un titre religieux donne au roi un pouvoir sans limites.

De profondes disparités sociales et les signes d'une grave crise économique menacent la pérennité d'un régime qui se plaît à mettre en avant l'exception marocaine.