Le président de l'Ina prône un droit à l'oubli organisé dans l'éternel présent des espaces numériques.

Partisan d'un passé assumé et d'un avenir partagé, Patrick Lozès combat les postures victimaires autant que revanchardes, le déni autant que la repentance. Rencontre avec un équilibriste de la diversité.

Le débat sur l'immigration n'est pas nouveau. Dès les années 80 il a opposé aux discours xénophobes les tenants de l'antiracisme.

L'importance accordée aux victimes montre à quelles conditions peut se déployer le succès d'une photographie. Mais peu de photographies se trouvent promues au rang d'icône, c'est-à-dire de signes diffusés et compris par le plus grand nombre, telles que Le petit garçon juif du ghetto de Varsovie de l'Album Stroop ou La petite fille dénudée par le napalm de Nick Ut.

Comment l'expression a-t-elle fait son chemin dans le débat public et de quelle manière l'Etat s'en est-il emparé ?

Attentats, catastrophes, décès de personnalités... Les registres de condoléances accompagnent les drames et deuils qui frappent le pays. Puis ils disparaissent des esprits.

Adieu le centenaire de 14-18, bientôt les 75 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale. La Belgique est-elle atteinte de commémorite aiguë ? L'histoire en est la victime, car priée de ne pas perturber le devoir de mémoire, s'alarme Nico Wouters, directeur du Centre d'études et de documentation guerre et sociétés contemporaines (Cegesoma).

La question de la transmission est au cœur des ouvrages de Ginette Kolinka, sur sa déportation à Birkenau, et d’Elie Buzyn, rare adolescent rescapé d’Auschwitz. De l’urgence de témoigner à celle de perpétuer le souvenir.

L'Etat peut bien sanctionner les infractions, mais il ne sait pas répondre à la demande de justice des victimes des attentats. Ces dernières cherchent « moins vengeance que récit » pour retrouver leur dignité.