Il suffit qu'on aborde la question d'Israël, et la brouille entre les deux communautés semble insurmontable... Elles partagent pourtant des siècles d'histoire et de culture. Enquête sur un couple déchiré.

Le musulman ne peut accéder au rang de Français « tout court », au mieux accédera-t-il à la reconnaissance comme Français-musulman. Le trait d'union est ici une paradoxale frontière. Il n'est pas le premier à subir ce soupçon en raison d'une double allégeance supposée contradictoire. Ce cadrage des fidèles d'une religion est même un grand classique de la raison d'Etat.

Michel Onfray souscrit à la thèse de Samuel Huntington du "choc des civilisations", qu'il comprend à la lumière du "nihilisme guerrier à prétexte islamique". Malgré l'intention louable de dénoncer la politique étrangère de la France, menée à coups de bombardements, Michel Onfray s'inscrit de plain-pied dans une perspective qui confond le monde arabe avec l'islam.

Le rêve d'un Etat islamique gouvernant tous les musulmans a le vent en poupe. En Syrie et en Irak, mais aussi au Nigeria et au Pakistan, des mouvements rebelles combattent en son nom. Au-delà de ces djihadistes, une majorité de musulmans est attachée à cette même idée, attachement qui témoigne du rejet du modèle occidental par les populations des pays émergents. Une défiance envers les valeurs démocratiques et la laïcité qui trouve un écho jusqu'en Europe orientale. En jeu, les fondations du système international.

L'attentat terroriste commis contre une mosquée, dimanche 29 janvier 2017, est un crime raciste. Mais il ne doit pas faire dévier le Québec de sa trajectoire d'ouverture et d'intégration.

Traducteur du Coran, il a consacré sa vie à l'étude du monde musulman, persuadé que les intellectuels ont un rôle d'éclaireur : l'islam, dit-il, n'est pas une religion figée.

En préambule de son article, Didier Leschi, responsable du Bureau central des cultes au ministère de l'Intérieur de 2004 à 2008 pose la question suivante : comment représenter les musulmans de France tout en évitant une dérive communautariste ? Son argumentaire est bâti sur problématiques : difficultés sociales et foi ; défendre le cultuel contre le communautaire.

L'origine du métal qui compose les pièces indique l'évolution des zones d'influence.

Pour les musulmans, la laïcité à la française reste incompréhensible. Retour en arrière.