Pour certains écologistes, les nanotechnologies, ces techniques révolutionnaires qui font des prodiges dans l'infiniment petit, sont intrinsèquement néfastes. Un combat mené à coups d'amalgames douteux.

Elles mesurent un millionième de millimètre et pourtant elles tournent, marchent, tirent, découpent... Ouïe, influx nerveux, muscles, développement, hérédité, nous leur devons tout. Zoom sur le monde vibrant des machines cellulaires.

Constitués d'une poignée d'atomes, mille fois plus petits qu'un globule sanguin, les objets issus des nanotechnologies n'en finissent pas d'émerveiller. En moins de dix ans, le premier cylindre ultramince de carbone, découvert par hasard dans un laboratoire japonais et vite baptisé nanotube, a conquis l'industrie pour améliorer les propriétés conductrices des plastiques ou tisser un fil dix fois plus solide que le Kevlar.

De Bordeaux à Strasbourg, de Toulouse à Paris, les nanomondes se construisent aussi en France. Entre petites molécules et gros profits, la nanotechnologie réveille la recherche.

Pour accroître les capacités de leurs microprocesseurs, les industriels ont fabriqué des transistors de plus en plus petits et de plus en plus performants.

Recharger son portable ou son iPod en... marchant ? Grâce à des nanofibres convertissant l'énergie mécanique en énergie électrique, ce sera bientôt possible.

En 1953, les Britanniques Watson, Crick et Franklin découvraient la structure moléculaire de l'acide désoxyribonucléique, ou ADN. De quoi ouvrir l'ère de la génétique, mais aussi initier des travaux cherchant à modifier la précieuse molécule à des fins scientifiques ou médicales. Or, devenu aussi manipulable qu'un Lego, l'ADN commence à remplir un autre rôle : celui de nanobrique pour concevoir toutes sortes d'objets physiques.

Même les bactéries font du bruit ! En effet, comme tout ce qui est en mouvement, les cellules, les virus et autres globules rouges produisent des ondes sonores. Or, parvenir à les capter, grâce à un microphone ultrasensible, permettrait de disposer d'un nouveau sens pour explorer le monde à l'échelle du milliardième de mètre. Et justement, cette nana-oreille existe !

Certes, le caméléon change de couleurs. Mais ce don qu'il a dans la peau n'est pas pigmentaire : il est nono-optique. Une totale surprise, comme l'a constaté Alexandra Pihen.

Ils s'appellent STORM, SIM et STEO. Et ils ne sont pas des microscopes, mais des "nanoscopes". Grâce à eux, voici que se dévoilent, pour la première fois, molécules, virus ou protéines... au sein même du vivant. Une révolution, selon Myriam Ydri. La preuve... évidemment en images.

Cinq fois plus autonome qu'une batterie lithium-ion et rechargeable en quelques secondes : la micropile fabriquée par le CEA relève de l'exploit. Bientôt dans vos téléphones mobiles...