De Philippe Jaccottet à Gary Snyder, une certaine poétique contemporaine lie l’éclosion du sens dans le poème à celle du monde, renouvelant l’un des motifs les plus anciens de la poésie, et dévoilant le fondement poétique du geste écologique.

Pour la sixième année consécutive, c'est le pays du Père Noël qui est proclamé le plus heureux du monde par l'ONU. Le Rapport mondial sur le bonheur (The World Happiness Report) classe, chaque année, 156 pays sur la base de sondages réalisés par l'institut The Gallup World Poll, selon six indicateurs-clés : le PIB par habitant, le soutien social, l'espérance de vie en bonne santé, la liberté, la générosité et le taux de corruption. Comment ce pays du Grand Nord, peuplé de 5,5 millions d'habitants, dame le pion aux autres nations situées dans des climats plus favorables ?

Rendre l'île Amsterdam, au milieu de l'océan Indien, à son écosystème original, c'est le projet un peu fou des terres australes et antarctiques françaises. Qui implique, d'ici un an, l'éradication de toutes les espèces animales introduites, volontairement ou non, par l'homme.

Réputée pour la beauté de ses cieux, cette province de l'ouest, longtemps méconnue, séduit un nombre grandissant de candidats au « rêve canadien ».

Nos reporters sont tombés sous le charme de ces antipodes, où l'on cultive traditions maories et douceur de vivre. Et où la nature, riche de ses forêts subtropicales, de ses fjords nimbés de brume, de ses arbres millénaires et de ses fleuves sacrés, s'impose à chacun avec force et sérénité. Sommaire. Sur les flots sacrés du Whanganui. Wellington, une capitale dans le vent. Ligne TranzAlpine, un train pour le Far West. Waiheke, la dolce vita à l'aucklandaise. "Les Maoris sont le peuple autochtone le plus prospère au monde". Guide de voyage.

Dans plusieurs territoires, l'homme laisse évoluer spontanément la nature. Les effets sont surprenants.

Pendant longtemps, préserver la nature a été synonyme d'intervention humaine : on recréait une mare, une prairie, on continuait à pratiquer l'élevage, la coupe du bois. Aujourd'hui, une autre approche fait son chemin dans le monde de la conservation : celle de parcs et de parcelles où les humains ne feraient... rien. Du parc américain Yellowstone aux Apennins italiens, cette idée, baptisée « rewilding »ou « réensauvagement », fleurit déjà sur des milliers d'hectares. En France, le plan biodiversité adopté en 2019 promet lui aussi une « pleine naturalité » pour un tiers des aires protégées.

En Patagonie chilienne et argentine, sous l'impulsion de la fondation Tompkins, les populations locales s'approprient un vaste programme de réensauvagement.

Le maître allemand du romantisme pictural, Caspar David Friedrich (1774-1840), fut le précurseur de la figuration d'un face-à-face de l'homme avec la nature aussi mystique que tragique, insistant sur le 'mood' ('Stimmung' en allemand), soit la manière dont le paysage peut influer sur notre humeur et notre humeur influer sur la manière dont on le regarde. Une vaste exposition à Hambourg, coup d'envoi de la célébration de ses 250 ans, explore les méandres de cette pensée anticipant l'anthropocène.

Sur les cimes des Carpates roumaines, des projets ambitieux de restauration d'écosystèmes anciens prennent forme. Loups, lynx, ours et bisons commencent à y prospérer de nouveau. Mais à quel prix pour les populations qui vivent à leurs côtés ? En conclusion du reportage, un focus intitulé "Des intégrations réussies".

Dans l'Hexagone, le réensauvagement commence à faire son chemin. Enquête au coeur de ces territoires où la vie sauvage retrouve sa place.