Le golf se démocratise en 2018, atteignant le statut de sport individuel le plus pratiqué au monde. Cette activité connaît un essor moins marqué en France que dans le reste du monde, avec 800 000 pratiquants seulement et dont la moyenne d'âge augmente - contre 27 millions de joueurs aux Etats-Unis et 10 millions au Japon. Ce sport, qui assume à l'étranger son rôle de facilitateur des relations d'affaires, permet aux partenaires de faire connaissance et de discuter durant des parcours qui durent 4h en moyenne.

Les relations commerciales dans la filière agroalimentaire sont tout particulièrement surveillées par la DGCCRF, qui va en plus s'atteler à vérifier la bonne application des mesures issues de la loi Egalim.

L'industrie agroalimentaire française a terminé l'année 2018 sur un CA de 176,1 milliards d'euros, en croissance de 1,5% par rapport à 2017. 3288 entreprises ont été créées, pour un total de 17 253 établissements, employant 427 59 personnes. A l'occasion de la présentation du bilan économique 2018 du secteur, l'Association nationale des industries alimentaires (Ania) a dénoncé des négociations commerciales 2019 désastreuses et une guerre des prix toujours vives entre les enseignes.

Malgré la loi Egalim, passée en 2018 sur les relations entre les secteurs agricoles et alimentaires, plusieurs députés trouvent toujours, en 2019, que l'équilibre entre fournisseurs et industriels n'est pas respectée. Les seconds, notamment les grands distributeurs, bénéficieraient toujours d'une latitude trop large, par exemple sur les réductions de prix dont souffrent ensuite les agriculteurs. Une commission d'enquête a été créée à l'Assemblée Nationale afin de se pencher sur les pratiques de la grande distribution et ses relations avec les fournisseurs.

Les premiers effets de la loi Egalim se font ressentir, avec des arbitrages de prix et de promotions entre grandes marques, MDD et DPH. Au-delà de ces ajustements, d'autres questions restent entières, comme la mise en place d'indicateurs de coûts de production.

Les relations entre fournisseurs et distributeurs alimentaires ont longtemps été tendues au Royaume-Uni, mais les années 2000 ont marqué un virage vers une amélioration. L'Autorité de la concurrence britannique a rééquilibré les relations, redonnant plus de pouvoir aux fournisseurs et donc, indirectement, aux consommateurs. De nouveaux organismes de contrôle ont vu le jour, comme le GCA, Groceries Code Adjudicator, chargé du rôle d'arbitre lors des conflits.

Très logiquement, les 41 propositions de la commission d'enquête parlementaire sur les négociations commerciales ne font pas l'unanimité. Il reste donc à savoir ce qu'elles deviendront...

Les consommateurs allemands commencent à s'habituer à l'absence de certaines marques dans leurs magasins d'alimentation. Entre les industriels qui refusent de livrer des enseignes et les distributeurs qui déréférencent des produits, les négociations sont aujourd'hui très tendues.

Après quelques mois d'application, la loi Egalim n'a pas donné satisfaction aux différents acteurs de la distribution. Des efforts importants restent à faire, alors que les distributeurs semblent vouloir tendre des perches, notamment aux PME.

Alors que les négociations 2020 entre industriels et distributeurs se profilent, les acteurs du commerce français se préparent à défendre leur parti. Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution, déplore d'abord l'inaction des pouvoirs publics vis-à-vis du commerce, pourtant premier secteur économique français. S'il admet que la loi Egalim a plutôt porté ses fruits, il regrette l'absence d'une politique commerciale globale, les mesures et l'attention étant généralement concentrées sur les agriculteurs et industriels, et non les distributeurs.