Le rêve britannique du Brexit est devenu un véritable cauchemar. Alors que de nombreuses entreprises se préparent à déménager leur siège dans un pays de l'Union Européennen, les britanniques peinent à se mettre d'accord sur quel type de Brexit - léger ou radical - ils souhaitent. Le risque se profil pour le Royaume Uni d'un Brexit en mars 2019 sans qu'aucun accord n'ait été trouvé.

Le Royaume-Uni se prépare a quitter l'Union Européenne sans qu'un accord n'ait été conclu. Que cela signifie-t-il ?

Sortir de l'Europe ? Alan Halsall, roi du landau de luxe, est prêt à dire oui lors du référendum promis par le Premier ministre, David Cameron. Vice-président du mouvement Business for Britain, il réclame une renégociation des relations entre Londres et l'Union européenne.

Pourquoi les Britanniques se sont-ils mis en tête d'organiser un référendum sur leur appartenance à l'Union européenne ? "L'Obs" a interrogé deux intellectuels de la gauche outre-Manche, le sociologue Anthony Giddens et l'historien Tariq Ali.

En attendant que David Cameron annonce la date du référendum, chaque camp se prépare : ceux qui veulent rester dans l'Union européenne, majoritaires à la City, mais trop discrets, et ceux qui veulent en sortir, déterminés, sonores et favoris chez les bookmakers.

Le 23 juin 2016, le Royaume-Uni et ses 64 millions d'habitants ont rendez-vous avec l'histoire. Dans les urnes, ils diront oui ou non au maintien de leur pays dans l'Union européenne. Outre une expression purement politique et économique, le débat autour du Brexit permet de revenir sur l'histoire de la relation chaotique de l'île avec l'Europe continentale.

Au lendemain du vote du 23 juin 2016, tous les regards seront tournés vers la France et l'Allemagne. Comment dessiner l'avenir de l'Europe, avec ou sans le Royaume-Uni ? De part et d'autre du Rhin, les avis sont partagés. Seul point d'accord : il faut renforcer la frontière extérieure.

Mélenchon, Le Pen, Montebourg, Le Maire : après le référendum britannique, les prétendants à la présidentielle de 2017 rivalisent de propositions pour, au mieux, refonder l'Europe, au pire l'envoyer valser.

A l'heure où l'Union européenne fête ses 60 ans, son existence ne tient plus qu'à un fil. Déjà fragilisée par le désamour des citoyens et la montée des populismes, elle fait face à une nouvelle menace : le président des Etats-Unis.

Soutien du patronat, appui embarrassé des travaillistes, concessions probables des partenaires européens : à la veille du référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, tout devrait rassurer le premier ministre britannique, a priori opposé au "Brexit". Le sentiment antieuropéen gagne pourtant en puissance, menaçant jusqu'au locataire du 10 Downing Street.

« Le Royaume-Uni doit-il demeurer membre de l'Union européenne ou la quitter ? » Telle est la question à laquelle les Britanniques sont invités à répondre le 23 juin 2016, sous l'oeil inquiet des dirigeants de l'Union. Dilemme pour la gauche : une sortie renforcerait la position du député conservateur Boris Johnson ; un maintien, celle du premier ministre David Cameron, lui aussi conservateur...

Reportage, en 2016, à Gibraltar, territoire britannique d'outre-mer, situé au sud de la péninsule ibérique, et où les habitants ont voté massivement contre le Brexit. Gibraltar bénéficie pourtant d'un statut unique et déroge à de nombreuses dispositions communautaires. L'économie y est très dynamique, mais on ignore encore les effets du Brexit sur ce territoire.