Analyses des conséquences de plus en plus problématiques de la crise pétrolière très prégnante depuis 2014 à travers le monde. Cette crise, due au ralentissement économique planétaire, rend le baril de pétrole bon marché. Une situation qui occasionne un repli chez les industriels (suppression d'emplois, gel des investissements et des nouvelles prospections) et instaure un désordre politique et social dans l'économie nationale des pays producteurs, surtout le Venezuela, le Nigeria, l'Irak, l'Azerbaïdjan, l'Algérie et la Russie (mais dans une moindre mesure). Explications.

Cent dollars le baril. En attendant plus. La hausse du brut est douloureuse, mais indéluctable et... nécessaire pour sevrer progressivement la planète.

Le Venezuela vient d'augmenter brutalement le prix de l'essence. Ce pays était auparavant celui où elle était la moins chère du monde.

Dans la mesure où les fluctuations des prix du pétrole semblent imprévisibles, il est tentant de considérer qu'elles sont irrationnelles ou purement soumises aux aléas de la géopolitique ou de l'influence croissante des marchés financiers. S'il est vrai que ces facteurs éclairent en partie l'évolution des cours, ils ne suffisent pas toutefois pour tout comprendre.

Les cours du pétrole ont atteint en 2016 leur plus bas niveau depuis 2003, passant sous la barre des 30 dollars le baril. Après une envolée des prix jusqu'à 147 dollars en 2008, due notamment à la demande de pétrole de la Chine pour nourrir sa croissance, cette chute des cours contribue à rendre encore plus incertaines les perspectives d'évolution de l'économie mondiale.