La poésie représente une part réduite de la production éditoriale pour la jeunesse mais une part dynamique et créative. De la poésie pour tous les âges, des tout-petits aux plus grands, des enfants à leurs parents. Ce dossier, réalisé en collaboration avec le Printemps des Poètes, rend hommage à ceux qui ont construit cette offre qualité - éditeurs et auteurs - et brosse les grandes lignes du paysage. Il pose aussi la question de sa diffusion et des médiations nécessaires.

Sans psychologie et sans l'anecdote, André du Bouchet s'éprouve dans ses Carnets de jeunesse.

L'Allemande Eva Strittmatter écrit une oeuvre au chant minimal, dont le lyrisme, retenu, livre une poésie souvent bouleversante.

Entre aveu d'échec et élan de puissance, l'écrivain américain Michael Palmer construit une poésie de l'impossible.

Entre douleur et louange, déception et critique, George Oppen (1908-1984) s'avance vers la forme claire.

Infatigable, modeste et exigeant, le poète polonais Zbigniew Herbert s'empare de l'immense et de l'infime.

Une étonnante suite polyphonique et une épopée en vers pour découvrir Ivar Ch'Vavar, un poète dont le rayonnement croît.

La voix si singulière de Cécile Mainardi donne à lire des phrases toutes tendues de sensualités, de vitesses, physiques autant que grammaticales, et formidablement neuves.

Au rythme de 22 lignes par jour, l'oeuvre de Bernard Collin dessine avec parcimonie son mouvement propre et mystérieux.

Une nouvelle traduction et une réédition esquissent un portrait de Pasolini dans toutes ses contradictions : sentimental, scabreux, radical.

Dans le cadre de sa programmation consacrée à la question de l'oralité, le Centre national d'art contemporain de la Villa Arson, à Nice, présente jusqu'au 22 mai 2011, parallèlement à l'Encyclopédie de la parole (un projet collectif qui appréhende la diversité des formes orales), une exposition sur l'oeuvre poétique de Bernard Heidsieck. L'inventeur de la poésie action a, en un demi-siècle, une centaine de pièces sonores et plus de 540 lectures publiques, diffusé avec énergie et conviction une conception radicalement nouvelle et plutôt politique de la poésie.

Donner à lire des vers de prisonniers du centre de détention américain partait d'une bonne intention. Mais quel crédit accorder à ces textes soigneusement passés au crible par le ministère de la Défense ?