Ce sont d'anciens flics. Tous pensaient avoir mis leur plaque et leur flingue au placard pour se la couler douce en retraite. Mais aujourd'hui, tant pour pallier le manque d'effectif que pour transmettre leur savoir-faire, une centaine d'entre eux sont repartis au turbin. Sur le terrain ou dans les commissariats, ils ne font pas dans la répression, contrairement à la « police de la sécurité du quotidien » que le gouvernement d'Edouard Philippe souhaite mettre en place d'ici à la fin 2017, mais dans l'écoute au quotidien.

Leur tâche se révèle toujours plus difficile. La preuve : depuis janvier 2017, 62 membres des forces de l'ordre ont mis fin à leurs jours. Dans ce contexte délicat, le ministre de l'Intérieur a confirmé la création de la police de sécurité du quotidien, qui laisse dubitatifs agents et syndicats. Les fonctionnaires pointent le flou du projet et le manque de moyens annoncés. Enquête.

Promesse de campagne d'Emmanuel Macron, la police de sécurité du quotidien s'apprête à entrer dans la phase d'expérimentation. Le décryptage du sociologue Sebastian Roché, spécialiste de la délinquance.

Quelques dizaines de policiers et de gendarmes, soupçonnés de radicalisation islamiste, sont placés sous surveillance. Une nouvelle loi doit permettre de les sanctionner, voire de les radier, plus facilement.

Alors que le gouvernement s'apprête à lancer sa nouvelle police de sécurité du quotidien, deux livres racontent la réalité du travail des flics.

En accord avec leurs convictions, des policiers tentent d’infléchir les pratiques en vigueur ou de résister aux consignes. Mais découragement et autocensure finissent souvent par les rattraper.

Le ministère de l'Intérieur lance cette semaine son opération "Livre blanc". Quatre groupes de travail sont chargés de trouver des pistes de réforme. "Marianne" leur propose de commencer par ces 1 0 points noirs qui minent le moral des policiers depuis des années.

Janvier 2015, une France meurtrie par les attentats terroristes fête ses forces de l’ordre. Quatre ans et un hiver de "gilets jaunes" plus tard, l’ambiance n’est plus à la gratitude. Débat sur les violences policières, dénigrement sur les réseaux sociaux, vague de suicides, meurtres de policiers, attaque à la préfecture de Paris... c’est une crise existentielle qui ébranle aujourd’hui Steve, Stéphane, Clémence ou Eric. Et, à travers eux, toute une institution.

Fini le kaki ! Mi-septembre, les autorités ont imposé aux policiers un uniforme bleu persan, fabriqué localement. Mais le tissu est si rare et si cher que l’affaire est devenue kafkaïenne, raconte cette journaliste qui a essayé de s’en procurer un.

Partout dans le monde, des militants s’emparent de l’arsenal technologique existant et mettent au point des outils permettant d’identifier les policiers coupables d’infractions.

Après chacune de ses interventions médiatiques, la déléguée syndicale est abondamment menacée en ligne. Portrait d'une exception féminine qui ne mâche pas ses mots.

Le sondage de l'Ifop pour "L'Express" révèle la fragilisation du lien entre forces de l'ordre et population. Le résultat d'une année de manifestations et de dérapages.