Les troubles cognitifs font partie de la symptomatologie de la majeure partie des pathologies psychiatriques. Dans ce champ, le psychologue spécialisé en neuropsychologie est alors un acteur majeur de l’évaluation des personnes concernées et de leur prise en charge.

Les personnes traitées par antipsychotiques demandent souvent à arrêter leur traitement, et finissent par l’arrêter si le psychiatre s’y oppose. Dès lors, quelle stratégie est réellement à moindre risque : convaincre le patient de garder le traitement ou l’accompagner dans une déprescription raisonnée pour réduire les risques ? Notre regard sur la déprescription tente d’illustrer comment et pourquoi cette stratégie fait partie intégrante des pratiques orientées vers le rétablissement.

Dans le champ de la santé mentale, le rétablissement semble être une cause entendue. Mais qu’en est-il de la mise en œuvre voire de la compréhension même de ce paradigme ? Adopter des pratiques réellement orientées rétablissement reste une démarche exigeante, qui comporte un élément central, celui de la participation des usagers à tous les niveaux. Comment ancrer concrètement et durablement ce modèle ? Analyses et retours d’expériences.

Dans les soins psychiques, et tout particulièrement en phase aiguë, le soignant doit s’attacher à déployer une présence contenante, dans laquelle progressivement le patient pourra déposer ses éprouvés terrifiants et indicibles. Cette capacité d’être là, de « résister » aux attaques du patient, constitue ainsi un soin à part entière, avec différentes dimensions et étapes, que l’auteur décrit ici. À la base du lien, la présence est motrice de la relation et porteuse du potentiel de transformation, essence de la psychothérapie.

Un Français sur cinq éprouve une souffrance psychique. Un mal longtemps resté tabou. Mais la parole se libère. La jeune génération n'hésite plus à aborder le sujet de la santé mentale, grande cause nationale de 2025. Comme la chanteuse Louane et l'humoriste Paul Mirabel, qui en parlent avec franchise dans nos pages. Enquête sur une vraie révolution et dialogue entre les deux artistes. Sommaire. Génération psy. Grande cause, petits moyens. Louane et Paul Mirabel : "La santé mentale compte autant que la santé physique".

La numérisation de la société, inéluctablement en marche, expose nombre de personnes à un risque de précarité, et en particulier les usagers en santé mentale. Après une réflexion sur la fracture numérique et les moyens d’y remédier, cet article présente la démarche d’une équipe hospitalière de réhabilitation psychosociale pour aider les usagers à se former et à pouvoir bénéficier ensuite des dispositifs d’aide de droit commun.

Les pathologies psychiatriques s’expriment massivement par le corps. Comment fait-il signe ? Différents outils théoriques peuvent être mobilisés et diverses approches thérapeutiques engagées. Par ailleurs, la question du corps en psychiatrie ne se limite pas à celui du patient. Quelle place pour le corps du soignant dans la dynamique de soin ? Qu’il s’agisse de contenir et d’apaiser dans l’urgence ou de proposer des soins psychocorporels réguliers, comment fixer un cadre thérapeutique permettant au patient de retrouver un ancrage perdu et bouleversé ?

Délais d'attente de plusieurs mois pour consulter, en ville comme à l'hôpital, manque de lits dans les établissements, retards de diagnostic... La psychiatrie traverse une grave crise.

La santé mentale a été promue cause nationale pour 2025. Sans prétendre résoudre la crise de la psychiatrie, cela signale que la santé mentale est un enjeu majeur de santé publique et qu’elle constitue désormais le langage dans lequel nous exprimons nos difficultés sociales. Dans cette perspective, le dossier, coordonné par Alain Ehrenberg, Marie Jauffret-Roustide et Aurélie Tinland, analyse les recompositions contemporaines des troubles psychiques et des pratiques thérapeutiques. Sommaire. Trouble dans la santé mentale, introduction.