Tandis que les incidents racistes se multiplient, la Cour suprême étudie l'éventualité d'abroger certaines dispositions du Voting Rights Act de 1965. Verdict au mois de juin 2013.

Il s'appelait Trayvon Martin et portait une capuche. Un soir de février 2012, l'adolescent noir a été abattu par un vigile nommé George Zimmerman. Le 13 juillet 2013, ce dernier a été acquitté par un tribunal de Floride.

Dans un quartier résidentiel de Detroit, une jeune Noire a été abattue le 2 novembre 2013 par un résident blanc. A bout portant et sans sommation. Une sale affaire qui témoigne d'une recrudescence des tensions raciales dans le pays.

Cinquante ans après le discours culte de Martin Luth er King, la violence raciste des années 1960 semble révolue. Mais préjugés et inégalités perdurent, alors que les acquis des droits civiques se trouvent menacés. Retour à Birmingham, dans l'Alabama, hier théâtre de la pire des ségrégations et du combat de l'héroïque pasteur.

Aux Etats-Unis, les manifestations contre les violences raciales font tristement partie intégrante du paysage politique : elles réapparaissent avec régularité, tout comme les meurtres injustifiés de jeunes afro-américains. Quel mécanismes poussent ces scénarios douloureux à se répéter sans cesse? The Economist analyse le fonctionnement d'un système qui favorise les inégalités raciales.

A travers le pays, des slogans suprématistes sont apparus sur les murs d'écoles, de gymnases, de mosquées ou d'églises. Les plus optimistes veulent voir dans ces histoires d'intolérance et de harcèlement à l'encontre des minorités visées à longueur de campagne par le président élu des incidents isolés, alimentés par l'euphorie malsaine d'une victoire inattendue.

Que restera-t-il de la présidence Obama ? Pendant huit ans, Ta-Nehisi Coates a suivi de près l'actualité de la Maison-Blanche. Il en fut même, dans les derniers mois, l'un des familiers. Il tire aujourd'hui le portrait fascinant d'un homme porté par un indéfectible optimisme, convaincu de la force du rêve américain. Quelques semaines après la fin du mandat de Barack Obama, l'auteur du "Grand Combat" (2008) dresse également le bilan de cette présidence pas comme les autres.

Lors de l'élection de Barack Obama, certains ont pu croire au dépassement des questions raciales aux Etats-Unis ; l'illusion a bien vite été brisée. Ces dernières années, le retentissement médiatique de la mort de jeunes hommes noirs, tués par des policiers, a remis sur le devant de la scène la question du racisme de la société américaine, occultée par la présence d'un Noir à la Maison-Blanche.

Dans un livre coup de poing, l'essayiste Ta-Nehisi Coates s'élève contre le racisme qui est selon lui au fondement de la société américaine d'aujourd'hui. Un cri de rage qui suscite la polémique aux Etats-Unis.