Le philosophe, qui publie "Eloge de la politique profane", analyse l'activisme présidentiel au temps du despotisme économique et de la crise du politique.

Pourquoi les rebelles tchadiens sont-ils passés à l'offensive ? Comment expliquer la retenue des troupes françaises stationnées à N'Djamena ? Le régime d'Idriss Déby doit-il être défendu ?

La comparaison avec la popularité de son Premier ministre est le signe que, plus que sa politique, c'est l'homme et son style qui sont rejetés. Son "j'assume" qui l'a longtemps différencié des faux-culs est devenu synonyme de "je vous emmerde".

En surmédiatisant sa vie privée, le chef de l'Etat a pris lui-même le risque de mélanger les genres et de brouiller les repères. A sa décharge : il n'est pas le seul dans ce cas...

Pour n'avoir consulté personne, pas même Simone Veil, Nicolas Sarkozy a dû renoncer à sa proposition de confier à chaque enfant de CM2 la mémoire d'un enfant juif victime de la Shoah.

Les Sarkozy chez la reine d'Angleterre, cela vaut le détour. François Caviglioli a suivi toutes les étapes d'un voyage officiel qui ressemblait parfois à un chemin de croix.

Le verdict des urnes confirme le rejet que traduisait sa chute dans les sondages. Le président n'avait pas attendu pour changer son style tape-à-l'oeil. Mais jusqu'à quel point peut-il se réformer lui-même ?

Aujourd'hui, les conseillers du président apparaissent au moins aussi menacés que l'équipe gouvernementale...

Le philosophe croyait avoir obtenu de Nicolas Sarkozy des garanties pour ses protégés. Après avoir entrouvert la porte aux réfugiés de Tchétchénie, la France l'a brutalement refermée.

Voilà un président qui avait toutes les cartes en mains, une droite domestiquée, une gauche évanescente, une extrême-droite marginalisée. Comment a-t-il fait, lui le conquérant de 2007, pour devenir aussi vite l'homme de tous les échecs ?

Nicolas Sarkozy cherche à renouer le contact avec l'électorat populaire qui lui a fait défaut aux municipales