Pour éviter leur disparition pure et simple, les géants du pétrole cherchent de nouveaux relais de croissance. Les pétroliers veulent remplacer leur principal vecteur de richesse, le pétrole (énergie fossile à ressource limitée et polluante) par une ressource plus viable. Ils s'intéressent à l'électricité propre (issue du gaz naturel ou d'énergies renouvelables). Pas uniquement à sa production. Mais surtout à sa distribution, directement auprès des ménages et des entreprises.

Les désaccords se multiplient entre le gouvernement et le fonds d'investissement, actionnaire de référence d'Eneo, pierre angulaire du système électrique camerounais. Au coeur du conflit, le renouvellement anticipé du contrat de concession de l'énergéticien.

Hausse de la facture énergétique, déclin industriel, transition écologique incertaine... la libéralisation des marchés de l'électricité et du gaz n'a pas montré les vertus qu'on nous avait promises. A côté, les bons vieux monopoles d'EDF et GDF d'après-guerre présentent de nombreux avantages. Voici pourquoi.

Faute de courant, les habitants doivent utiliser des générateurs ou du bois. D’où une déforestation massive.

La production d'énergie propre, d'abord quantité négligeable il y a seulement 10 ou 15 ans, progresse maintenant plus rapidement que toute autre source d'énergie, et son coût en baisse la rend enfin compétitive par rapport aux énergies fossiles. Les énergies renouvelables pourraient ainsi représenter la moitié des sources d'énergie au niveau mondial durant les 20 prochaines années. Les débuts de l'ère de l'électricité propre, illimitée et peu chère. Mais ce n'est pas une raison pour que les gouvernements cessent de subventionner les énergies vertes, énergies solaire et éolienne en tête.

Alors que les besoins du pays croissent chaque année de 7,5 %, les chantiers de barrages et de centrales ont pris du retard, laissant craindre une aggravation des délestages.

Après dix années de lutte pour se faire une place aux côtés des géants EDF et Engie, le Petit Poucet de l'énergie semble avoir trouvé la voie du succès.

La privatisation est un processus lent, qui avance à bas bruit dans la technicité des « mises en concurrence » et le flou juridique des directives européennes. Il détricote, fil après fil, des réseaux qui constituaient les grands piliers de l’Etat social. Toujours avec les garde-fous suffisants, en apparence, pour dissiper les résistances. En franchissant chaque fois un pas supplémentaire vers la consécration d’une pensée comptable qui fait peu de cas de tout ce qu’on ne peut soupeser sous forme de bénéfices escomptés. Et ça continue, encore et encore.

Traînant près de 1 demi-milliard d'euros de dette - soit plus que le budget Défense -, la société publique ne cesse de creuser son déficit. Sortir de cette spirale infernale ne sera pas chose aisée.

D'ici 2024, les compteurs Linky devraient avoir remplacé les 39 millions de compteurs électriques du territoire français. 12 millions sont déjà installés à l'été 2018. Le problème, c'est que ce projet au coût de 5,7 milliards d'euros est contesté par de nombreux consommateurs et organismes. Le compteur Linky est en effet communicant, c'est-à-dire qu'il communique les données de consommation des individus, sans que ceux-ci n'aient vraiment le choix. C'est cet aspect qui pose problème et a même contribué à voir naître plusieurs manifestations et mouvements anti-Linky.