Analyses d'ADN ancien, numérisation, fouilles de régions jusqu'ici inexplorées... La connaissance de nos lointains aïeux préhistoriques a connu ces dernières décennies d'incroyables avancées. Un spécialiste nous parle des nouveaux visages de sa discipline, de la profonde humanité de nos prédécesseurs, et des secrets qu'ils conserveront sans doute à tout jamais.

Les mystères de Lascaux, Chauvet et autres grottes tiennent en échec les historiens depuis un siècle. Un chercheur aux méthodes originales a peut-être trouvé la clé : un mythe de création qui remonterait aux origines de l'humanité. Fascinant.

On a longtemps cru que l'art était le propre de notre espèce, Homo sapiens. Or, des chercheurs viennent de montrer que notre cousin Neandertal serait le premier peintre de l'humanité.

En 2018, on a déterré au Pérou un squelette vieux de 9 000 ans avec ses armes. Un chasseur ? Non... une chasseuse ! Ce qui remet en cause des préjugés sur le rôle des femmes de la Préhistoire.

Contre des idées reçues, les sociétés préhistoriques ne connaissaient pas la pénurie. Et leurs décisions économiques relèvent autant de facteurs culturels que biologiques.

Il y a un siècle Gordon Childe proposait le concept de "révolution néolithique". De fait, l’agriculture et l’élevage qui marquent l’entrée dans le Néolithique autour de 10 000 avant notre ère, au Proche-Orient en premier, constituent une rupture essentielle. Aujourd’hui on la rend parfois responsable des maux de notre Terre. Les progrès de l’archéologie, les nouvelles méthodes, permettent de restituer la variété des processus à l’oeuvre durant ces millénaires décisifs. Loin de la caricature d’une humanité marchant vers un progrès continu ou courant à sa perte. Sommaire.

Yuval Harari s'est-il trompé ? Dans "Sapiens, une brève histoire de l'humanité" (2011), l'historien décrivait un phénomène intervenu de manière soudaine il y a 50 000 ans, fondé sur notre capacité à raconter des histoires. Une vision désormais contestée par de nombreux paléoanthropologues.

Du pain, du fromage, du boudin et même du ragoût ! Les peuples de la préhistoire et de l'âge du bronze ne se contentaient pas d'un barbecue et de fruits : ils transformaient leur nourriture, élaboraient des techniques sophistiquées. Les archéologues ont fait parler les poteries...

Pas de doute : vers - 40 000, les humains ont commencé à soigner leur look en customisant tissus et peaux de bête. En témoigne la découverte d'ornements sophistiqués, et des aiguilles qui les ont cousus.