L'épidémie de la Covid-19 a mis en évidence le dévouement et la capacité d'adaptation des personnels de santé, mis à rude épreuve. Mais cette crise sanitaire inédite a révélé également certains dysfonctionnements. Quelles solutions envisager dès lors pour améliorer l'organisation de notre système de santé ? Une offre de soins de qualité est-elle compatible avec une maîtrise de ses dépenses de santé ? Détails. Pas de chiffres.

Encore très peu vaccinés contre le Covid-19, les Honduriens les plus aisés ne regardent pas à la dépense pour se faire immuniser aux Etats-Unis.

L'inflation grignote les budgets des hôpitaux et des cliniques qui demandent une rallonge au gouvernement et une révision des tarifs.

C'est un sujet tabou que personne n'a encore vraiment osé aborder dans le débat actuel : la réduction des dépenses de santé liée à l'accélération de la mort. Si le projet de loi ne peut se résumer à un calcul aussi choquant, des études économiques ont déjà été réalisées à l'étranger. En France, des parlementaires de gauche se saisissent de l'enjeu.

Alors que le gouvernement français vient d’annoncer une réforme de l’accès aux soins, la question devient cruciale partout dans le monde. Face aux insuffisances des systèmes de santé publics, de plus en plus de patients se tournent vers le privé. Pour des résultats pas forcément probants. Aux Etats-Unis, le coût des traitements est tel que certains malades sont obligés de recourir au "crowdfunding". En Allemagne ou en Italie, le manque de personnel menace la qualité des soins. Au Royaume-Uni, certains paient pour se faire opérer.

La France est la plaque tournante d'un commerce international de Subutex. Ce traitement de substitution à l'héroïne, remboursé par l'Assurance-maladie, est revendu très cher en Europe du Nord et de l'Est.

La technique, d'abord utilisée contre les maladies rares, permet aujourd'hui de traiter des cancers et, demain, la maladie de parkinson et la DMLA.

Grâce aux données numériques et à l'accent mis sur la prévention, les soins seront totalement individualisés.

La France pensait avoir le meilleur système sanitaire au monde. Avec des dépenses identiques, celui de nos voisins outre-Rhin se montre aujourd'hui plus performant grâce à une approche radicalement différente. Démonstration en 5 points

En France, les dépenses de santé sont passées de 2,5 % à 9 % du produit intérieur brut (PIB) entre 1950 et 2015. La croissance des dépenses a été très forte en début de période, au moment où se constituait l'infrastructure sanitaire et se développait l'assurance maladie. Elle est plus faible depuis la fin des années 1980.