La crise politique au Koweït - considéré comme la seule « démocratie » de la péninsule Arabique - n'en finit plus de durer. Le 6 juin 2023, de nouvelles législatives ont eu lieu, soit le troisième scrutin en moins de trois ans après ceux de décembre 2020 et septembre 2022. La situation conduit à la paralysie de l'exécutif, à la morosité économique et à l'effacement diplomatique d'un pays en proie à la corruption.

Le temps du « pré carré africain » des Européens, la France en premier lieu en tant que principale ancienne puissance coloniale du continent, est révolu. Même les États-Unis ne font plus rêver des régimes attirés par la Russie et la Chine. Le 26 juillet 2023, le putsch au Niger a rappelé la prise de distance vis-à-vis de Paris dans un contexte de retrait de l'opération « Barkhane » ( 2014-2022) et de déploiement armé de miliciens russes.

La guerre qui se joue en ce moment au Proche-Orient, et dont nul ne sait encore jusqu'où elle pourra s'étendre, est aussi la nôtre. Parce que, comme l'écrit Julien Bisson dans son éditorial ,« son ombre est comme une lumière noire sur nos dissensions, creusant les fossés existants, exacerbant les haines et réduisant à peau de chagrin le souci de la vérité ou de la complexité ». Mais cette guerre est, aussi, la nôtre, faute d'avoir su l'empêcher, d'avoir su ouvrir les yeux sur l'incendie qui guettait. Sommaire. Cette guerre est aussi la nôtre, éditorial.

Les puissances mondiales et régionales scrutent de près le conflit au Proche-Orient et tentent d'en influencer le cours en fonction de leurs intérêts divergents. Aucun des acteurs en scène n'a toutefois intérêt à un embrasement de la région, hormis peut-être le Hamas. Mais les règles du jeu ont changé, comme l'explique dans nos pages le politiste Bertrand Badie : il faut aujourd'hui compter avec des opinions publiques prêtes à se mobiliser et qui pèsent sur leurs dirigeants. Ce qui rend la situation instable, voire imprévisible. Sommaire. Les règles du "Grand Jeu" ont changé, éditorial.

Le 19 septembre 2023, l'Azerbaïdjan lance une offensive sur la République autoproclamée du Haut-Karabagh (RAHK ou Artsakh), territoire de population arménienne sous blocus depuis décembre 2022. Présents depuis la fin de guerre de 2020, les soldats russes sont restés observateurs, incapables d'empêcher le déplacement forcé de quelque 100 000 personnes, soit la quasi-totalité de la population de l'enclave. Le 28 septembre, la RAHK annonce sa dissolution, prévue le 1er janvier 2024, après plus de trois décennies d'existence jamais reconnue.

Le 28 août 2023, le ministère chinois des Ressources naturelles a publié la nouvelle « carte officielle de la nation ». Ce qui devait être une mise à jour de routine s'est transformé en foyer de controverses, attisant les tensions entre la Chine et ses voisins. Outre Taïwan et des zones maritimes des Philippines, du Vietnam, de Brunei, de l'Indonésie et de la Malaisie, le document inclut des terres que Pékin dispute à l'Inde et à la Russie.

Avec les événements d’octobre 2023, le conflit israëlo-palestinien entre dans une nouvelle phase, qui consacre l’échec du droit et de la diplomatie à produire un espace commun, ainsi qu’une régression de la guerre vers ses formes les plus brutales. Il faut maintenir ouverte la possibilité du dialogue, en luttant contre la fragmentation de l’espace public et ses effets délétères. Sommaire. Le Proche-Orient déchiré, introduction. Le désarroi d’Israël, entretien avec Alain Dieckhoff. Que s’est-il passé le 7 octobre 2023 ? Sous les décombres de Gaza. Un Moyen-Orient en recomposition ?

Cinquante ans avant l'attaque terroriste du Hamas, Israël était pris au dépourvu par une offensive conjointe de l'Égypte et de la Syrie sur ses frontières le 6 octobre 1973. Une agression surprise à laquelle l'actualité fait un écho dramatique, mais avec de radicales différences.

Du Liban à l'Irak en passant par le Yémen et Gaza, les alliés de Téhéran et ceux de Washington s'affrontent de manière régulière depuis le 7 octobre 2023. Au risque d'embraser toute la région et plus encore ? A priori, cela ne serait dans l'intérêt de personne. Mais un accident est si vite arrivé... Sommaire. Proche-Orient. Comment le conflit gagne du terrain..., propos introductifs. Au Liban, la peur de l'embrasement contre toute logique.

Juifs et Palestiniens estiment que l'autre camp souhaite les tuer ou les expulser. Mais les choses peuvent changer, veut croire l'historien israélien.

L’attaque massive du Hamas contre Israël marque le réveil, aussi tragique que brutal, de la question palestinienne. Elle ouvre une période de grande incertitude pour le Moyen-Orient, où le scénario d’une impasse militaire et politique n’est pas le moins probable.

Une force régionale est-africaine doit se déployer dans l’est du pays. Mais la participation de l’Ouganda et du Rwanda, soupçonnés d’y soutenir des groupes armés, inquiète.