La CGT, créée en septembre 1895 au congrès de Limoges, fête ses cent ans. L'occasion de s'interroger sur la crise que traverse actuellement le syndicalisme. Et de se demander si celui-ci n'est pas voué à la disparition...

L'analyse de la crise par la CFDT est doublement intéressante. D'abord parce que, entre 1973 et les années 1980, la lecture de la centrale syndicale se transforme profondément, passant d'une critique radicale du capitalisme, dans le droit fil de 1968, à une argumentation privilégiant les "mutations".

Le Premier ministre a su désamorcer la première crise sérieuse de la rentrée, celle des routiers.

En panne d'idées neuves, de troupes et d'union, le syndicalisme français traverse une crise profonde dont il ne sortira pas sans une remise à plat de ses structures et de ses mots d'ordre.

Le pacte de 1945, à l'origine de la Sécurité sociale, reposait sur une tradition du mouvement syndical français qu'il est intéressant de rappeler pour comprendre les réactions qui accueillent toute tentative de réforme de son mode de financement.

La réforme ne concerne pas seulement la société politique et l'Etat. Les acteurs syndicaux, souvent décriés pour leur faible représentativité et leur difficulté à accompagner la crise du salariat, ne sont-ils pas en train de connaître des mutations décisives ? Après les congrès de la CFDT et de la CGT, Henri Vacquin s'interroge sur le rôle à venir du mouvement syndical et son aptitude à poser la réforme.

Gérard Donnadieu nous livre ici une analyse des origines et du développement du syndicalisme français, de la crise qu'il traverse et de ses évolutions possibles...

Le syndicalisme français est l'objet aujourd'hui d'un processus accéléré de décomposition et de recomposition, écrit Hubert Landier, qui en analyse ici brièvement les motifs et les conséquences.

Depuis 1947, les dockers bénéficiaient d'un statut particulier qui leur apportait une garantie de rémunération en cas d'inemploi, situation fréquente, les trafics maritimes étant par nature soumis à fluctuation. Rendu responsable de la faible compétitivité des ports français, ce statut fut régulièrement remis en cause par les autorités publiques et le patronat, mais la puissance du syndicalisme CGT sur les quais lui fit traverser les décennies.

A l'aube du 20e siècle, désormais fort de sa nouvelle dimension nationale, le mouvement syndical italien fit également son apparition sur la scène internationale, en se mesurant avec les différentes réalités des principaux pays européens. Le syndicat allemand « libre » représenta, pour les socialistes, un exemple d'organisation incontournable, notamment pour les dirigeants des fédérations ; mais pour la hiérarchie confédérale, sur le plan politique, le travaillisme anglais demeura le modèle indépassable. La maturité du système britannique attira également les républicains.

La réapparition de conflits violents dans les entreprises touchées par la crise économique révèle à la fois l'individualisme parfois désespéré des travailleurs concernés et l'inadaptation d'organisation syndicales partagées entre la contestation et l'expertise nécessaire à la négociation.