En affranchissant les astronomes du filtre de l'atmosphère et de l'alternance jour-nuit, les télescopes spatiaux ont fait faire un bond de géant à notre connaissance du ciel. Si Hubble est le plus connu du public, il n'est pas le seul de ces grands observatoires orbitaux. Loin de là.

Quand il a été lancé par la navette spatiale, en 1990, le télescope Hubble semblait réunir tous les ingrédients pour devenir l'un des plus grands fiascos de l'histoire de l'astronomie. Imaginé dans les années 1940, sans cesse repoussé, avec des dimensions toujours revues à la baisse et un budget en hausse sévère, encore reporté à cause de l'explosion de la navette Challenger en 1986, ce fleuron de la Nasa risquait même de devenir obsolète peu après sa mise sur orbite.

Rêvons un peu, d'une époque lointaine où la science et la technologie seront capables de construire un télescope grand comme le Système solaire. Quel Univers un tel instrument découvrirait-il ? Fiction ? Pas si sûr : la lunette de Galilée mesurait 26 mm de diamètre, le Keck Telescope 10 m, le VLBA américain 8 000 km... Rencontre avec une astronome de 2993.

Ils attendaient que le télescope spatial leur révèle l'identité des galaxies qui abritent les quasars, les astres les plus lumineux de l'Univers. Mais la surprise a été totale pour les astronomes : les quasars étaient nus et leur environnement vide. L'énigme de leur origine serait-elle relancée ?

Très attendus, les premiers résultats du Very Long Baseline Array - un instrument virtuel grand comme un continent puisqu'il s'étend sur près de 8 000 km - n'ont pas déçu...

Dans un an, débute en Antarctique la construction d'un télescope géant et révolutionnaire qui utilise la calotte glaciaire pour capter les neutrinos cosmiques. Enjeu : la première exploration tomographique de l'Univers. Les particules fantômes livreront-elles des résultats inédits sur les étranges pulsars, trous noirs et quasars ? Sans compter la possible découverte d'astres nouveaux de types encore totalement inconnus.

La mission principale du télescope spatial à infrarouges Spitzer s'est achevée en mai dernier avec l'épuisement des réserves d'hélium liquide nécessaires à son refroidissement. En six ans, son apport à l'astronomie infrarouge aura été immense. Panorama de ses plus belles trouvailles.

A l'occasion de la première journée internationale de la Lumière, focus sur ces ondes qui permettent aux astronomes de raconter l'histoire du cosmos.