A moins d'un retournement de dernière minute, "Plus belle la vie" tirera sa révérence le 18 novembre prochain, sur France 3. Un arrêt surprise après 18 saisons et plus de 4500 épisodes. Celles et ceux qui ont participé à faire de ce feuilleton le plus populaire de l'histoire de la télévision française racontent comment il a fini par dépasser la simple telenovela pour raconter les soubresauts et les évolutions de la société au XXIe siècle.

Véritable succès en Afrique de l'Ouest, soutenue par l'ONU, la série sénégalaise "C'est la vie" raconte le quotidien d'un centre de santé à Dakar. A travers son intrigue, elle lutte contre les violences faites aux femmes, mais aussi pour une meilleure éducation à la santé. "Causette" s'est rendue sur le tournage de la saison 2, qui a repris au printemps 2017.

Patrick Cohen, Nicolas Demorand, Léa Salamé et d'autres jouent leur propre rôle dans "Baron Noir", la série de Canal+. Au risque de brouiller les cartes ?

Révéler les espoirs déçus de l'après-apartheid en Afrique du Sud, la frustration politique des Egyptiens, l'état dans lequel les années Reagan ont laissé l'Amérique... Souvent, les feuilletons télévisés reflètent fidèlement les questions qui travaillent une société. Certains touchent une corde sensible bien au-delà de leur pays de naissance : les productions américaines, bien sûr, mais aussi turques ou sud-coréennes. Sommaire. Quand déferle la "vague coréenne". Le Brésil soudé par la "telenovela". En Afrique du Sud, l'affaire "Yizo Yizo". Nostalgie royale en Egypte.

Les critiques ont salué en Alfred Hitchcock un maître de la mise en scène, le grand public l’a fêté comme le "roi du suspense". Ces enthousiasmes conjugués ont ainsi donné du cinéaste l’image d’un "pur" artiste, soucieux de son seul art. Or celui-ci avait choisi de s’impliquer directement dans de grands débats sociaux, en utilisant le médium de la télévision américaine.