L'attaque le 23 mai 2006 de bases militaires dans le Nord fait craindre un retour aux années de braise et relance la polémique sur le rôle de Kaddafi dans la région.

Les plaies pensées en 1992 sont rouvertes. La rébellion, aujourd'hui retranchée dans le maquis, réclame un médiateur neutre.

Comme en 1992, c'est le voisin algérien qui a accepté de jouer le rôle de médiateur dans la crise touarègue. Mais à certaines conditions.

Quarante jours après l'attaque de casernes par des dissidents touaregs, un accord avec le gouvernement a été paraphé, le 3 juillet 2006 à Alger.

L'assaut mené contre l'armée malienne, dans le nord-est du pays, annonce-t-il l'émergence d'un mouvement touareg transnational dans la région ?

Accusé de laxisme à l'égard des rebelles touaregs, le chef de l'Etat continue de privilégier le dialogue à l'option militaire. Mais pour combien de temps encore ?

De part et d'autres de la frontière, les rébellions touarègues ont repris les armes et font craindre une régionalisation du conflit.

Une mystérieuse milice d'autodéfense sème la panique au sein de la population touarègue et arabe... et inquiète les autorités

Après avoir privilégié le dialogue avec la rébellion, le chef de l'Etat a décidé de recourir à la force. Reste à mobiliser les moyens nécessaires pour gagner cette nouvelle bataille

Les médias algériens accusent les autorités de Bamako de laxisme - voire de complaisance - à l'égard des salafistes d'Al-Qaida au Maghreb islamique

Alimentée par le retour de Libye de plusieurs milliers de combattants touaregs d'origine malienne, la rébellion reprend du service. Sous la houlette du Mouvement national de libération de l'Azawad.

Rares sont les journalistes à avoir pu aller jusqu'à Gao. C'est là pourtant que l'armée a installé son QG. Là qu'affluent des milliers de réfugiés chassés par les combats. Là enfin que pourrait se jouer l'avenir de l'Azawad, ce vaste territoire du Nord où militaires et rebelles touaregs s'affrontent, depuis la mi-janvier 2012.