Les listes "populistes" aux élections européennes de mai 2019 seront-elles ou non en mesure d'entraver ou de bloquer le fonctionnement actuel du Parlement européen, devenu un centre important pour la prise de décision dans l'UE ?

L'année des élections au Parlement européen, la question de l'équilibre entre respect des libertés démocratiques et restrictions juridiques rendues nécessaires pour défendre le principe démocratique et l'État de droit, les principes fondamentaux, gagne en acuité dans le débat public à travers l'Union européenne. Cet équilibre peut apparaître simple à trouver et garantir, mais ce n'est qu'une apparence. La relation entre démcratie et État de droit constitue en réalité une négociation permanente.

Les élections européennes des 23-26 mai ont apporté leur lot de surprises. La première est un taux de participation en hausse pour la première fois depuis 20 ans dépassant 50% (50,95%). Preuve que ce scrutin et ses enjeux ont suscité plus d'intérêt que prévu. La seconde est que la poussée des eurosceptiques annoncée n'a pas eu l'intensité espérée et n'a pas donné lieu au rassemblement souhaité. Leur division en plusieurs groupes subsiste.

Il y a tout juste quarante ans, à l'occasion de la première élection du Parlement européen au suffrage universel direct, était dressé dans les colonnes de cette même revue un panorama des positions françaises à l'égard des principaux enjeux politicio-juridiques européens de l'époque. Ce travail original consistait en une cartographie de ces positions effectuée à travers une étude terminologique.

Dans une centaine de jours, on élira nos représentants au Parlement européen. Un rapport cartographie pour la première fois le vote eurosceptique, en pleine croissance dans les 28 États membres. C'est davantage le déclin économique que les profils individuels qui l'alimente.

L'incertitude sur l'issue du Brexit et le spectre du national-populisme pèsent sur l'avenir de l'Europe. Voici ce qui va se jouer dans la foulée des élections européennes, alors que seront redistribués tous le plus hauts postes de l'Union.

L'ancien conseiller stratégique de Donald Trump, Steve Bannon, annonçait en juillet 2018 vouloir créer "Le Mouvement", une organisation visant à rassembler les partis d'extrême droite européens afin d'influencer le résultat des élections de mai 2019. Mais l'enthousiasme n'a pas été au rendez-vous dans les partis concernés. Explications.

Les Verts, nouveaux chefs de file de la gauche en Europe? Depuis plusieurs mois, les partis Verts ont la côte dans certains pays européens, et pas seulement Outre-Rhin. Depuis juin dernier, la ville d'Amsterdam est dirigée par Femke Halsema, ancienne présidente du parti vert GroenLinks, tandis qu'au Luxembourg, le nouveau gouvernement de coalition ne compte pas moins de cinq ministres écologistes. Les Verts pourraient-ils créer l'événement lors des élections européennes ce mois-ci ?

Comment les femmes sont devenues le point de mire de l'extrême droite européenne. Elles sont jeunes et charismatiques, et aussi à l'aise sous les flash des appareils photo que devant une assemblée de députés. Suivant les traces de Marine Le Pen et la danoise Pia Kjaersgaard, une nouvelle génération de femmes politiques dirige ou occupe désormais des postes importants au sein des partis populistes européens d'extrême droite. Et elle pourrait bien faire basculer le résultat des élections européennes.