Sur les hauteurs jurassiennes, entre Lausanne et Genève, la Fondation Jan Michalski a remis en décembre son prix de littérature 2019. Le jury international distingue depuis dix ans des livres ambitieux, de toutes nationalités. La lauréate, l'israélienne Zeruya Shalev a livré au cours de la cérémonie sa vision de la littérature. Une certaine idée de l'amour, de la violence, de la douleur.

Tout dire, surtout ce qui ne se dit pas. L’écrivaine Benoîte Groult, féministe star des années 1970, a ainsi couché sur le papier ses combats, ses blessures et le détail de ses vies conjugales avec Georges de Caunes et Paul Guimard. Et extraconjugales. Une injonction à raconter transmise de génération en génération dans cette famille aux allures de dynastie médiatico-littéraire.

Epopée s'étalant sur trois siècles, "Kintu", le premier roman de Jennifer Nansubuga Makumbi, est une oeuvre haletante où s'entremêlent des destins singuliers liés par un ancêtre originel.

82 313. C'est le nombre de livres imprimés en 2018. On a beau les aimer, en adorer certains, un problème continu et pourtant tabou se pose à l'édition : la surproduction. Ce phénomène interroge, notamment sur la qualité de l'offre adressée au lecteur. Reportage auprès d'un petit éditeur qui publie peu, mais bien, et enquête sur les raisons et les responsables de cette situation. C'est l'objet du second article signé par Samuel Piquet et intitulé "Surproduction, un système autodestructeur ?".

Mort en 2003 à 50 ans, le Chilien Roberto Bolano est une figure majeure de la littérature contemporaine. On le connaît pour ses romans virtuoses, on découvre aujourd'hui sa poésie et d'autres textes inédits dans le premier tome de ses "Oeuvres complètes". Plongée dans une vie d'écriture qui irradie toujours ceux qui s'y exposent.

Rencontre à la Closerie des Lilas avec l'avocat et grand éditeur Jean-Claude Zylberstein.

Chigozie Obioma signe "La Prière des oiseaux", roman d'amour contemporain et tragique. Au centre, le « chi », l'esprit protecteur de la cosmologie nigériane. Rencontre avec une des futures grandes voix de la littérature africaine.

Alors qu'il vient de mourir, et que les Editions Noir sur Blanc republient "Le Transport de A.H.", hommage rendu à George Steiner par son traducteur Pierre-Emmanuel Dauzat.

Dans son dernier roman, la Mauricienne Nathacha Appanah évoque le poids de la normalité et la difficulté d'échapper aux enfermements de la mémoire.

C'est l'histoire d'une marginale. En France, la poésie n'a pas de place, ou si peu, dans les médias ni le débat public. Alors que s'ouvre le "Printemps des poètes", qui chaque année rappelle combien ce genre littéraire est pourtant bien vivant, on se demande d'où peut venir ce désamour au pays de Baudelaire, de Rimbaud et d'Aragon... Sommaire. A la recherche de la poésie perdue. Le poème, pour agrandir notre présent. Le goût de la craie.

Le numéro prend en compte les frontières mouvantes des échanges culturels en Europe entre le XVIe siècle et le début du XXe siècle. L'histoire littéraire a été promue à partir du XVIIIe et du XIXe siècle avec l'émergence des nations. Les "Cultural studies" aspirent à une conception plus large des phénomènes culturels que ne le faisaient les anciennes histoires littéraires. La nouvelle histoire littéraire européenne s’écrit contre l’émergence nationale des lettres. Sommaire. Littératures européennes, frontières mouvantes et reconfigurations d'une histoire.

Ne portons-nous pas tous un peu d'Afrique en nous, plusieurs Afrique même, tant le continent est vaste et son histoire, longue. Au XXIe siècle, notre mémoire reste hantée par la colonisation. Celle-ci a laissé en héritage les grands problèmes africains d'aujourd'hui que ne combattent ni la plupart des chefs d'Etat ni les puissantes organisations internationales. Dans cette Afrique-là, la liberté d'expression est, à quelques rares exceptions, inexistante, au mieux fragile. Nulle malédiction pourtant ne pèse sur cette terre pourvue d'or, de pétrole et de minerais convoités du monde entier.