Fortement dépendant des revenus pétroliers, l’Arabie Saoudite prévoyait il y a dix ans de créer six villes afin d’attirer des investissements. Une seule d’entre elles existe, bien plus modeste que prévu.

Dans la future ville intelligente de Xiong'an, une activité ultramoderne est attendue. Mais pour l'instant, le lancement de ce projet présidentiel a provoqué spéculation immobilière et cessations d'activités. En attendant les jours radieux, les habitants prennent leur mal en patience.

Pour soulager Le Caire, l'Égypte se dote d'une nouvelle capitale.

En août 2020, la star américaine de R'n'B posait la première pierre d'une smart city à 90 km au sud de Dakar. Près de trois ans plus tard, les travaux n'ont toujours pas commencé. Un retard qui menace de faire capoter sous peu ce projet pharaonique.

Pour faire face à l’engorgement de Lima, le gouvernement péruvien va créer une nouvelle ville un peu plus au nord. Un investissement de 3,5 milliards de dollars qui ne fait pas l’unanimité.

À une cinquantaine de kilomètres à l'est du Caire, les autorités égyptiennes dotent le pays d'une nouvelle capitale devant incarner une modernité présentée comme « verte et vertueuse ». Porté par le régime militaire du président Abdel Fattah al-Sissi (depuis 2014), ce mégaprojet repose sur une consommation élevée de ressources suivant un modèle importé des monarchies du Golfe, dont dépend financièrement une Égypte en pleine crise économique.

Les communes nouvelles ne génèrent pas d'économies et il leur faut du temps pour retrouver un équilibre financier. Mais afin de redonner de l'élan au dispositif, il est nécessaire de garantir au moins leurs dotations pour leur éviter d'être lésées.

Présenté comme le nouvel art de vivre urbain de la France gaullienne, le concept de villes nouvelles, associé au mythe de la création originelle, promettait innovations sociales et architecturales. Il a surtout brillé par la communication novatrice des opérateurs et des pouvoirs publics et n'a pas échappé à la crise urbaine, qui ne cesse de se développer depuis les années 1990. L'article se conclut par l'interview de Vincent Fouchier qui déclare : "Un terreau exceptionnel de pensée urbaine".