La viticulture française se convertit progressivement au bio. Pour preuve, la certification bio, représentée sur les étiquettes par le logo AB et/ou la feuille verte européenne, concerne 10% du vignoble en 2018, contre 7% 5 ans auparavant. Même les grands crus Bordelais s'y sont mis, suite à une prise de conscience venue de lanceurs d'alertes et d'émissions télévisées sur les risques pour la santé et l'environnement liés aux pesticides. Mais pour beaucoup, la conversion au bio n'est pas une question d'image. Ceux-ci ne l'utilisent pas comme un argument commercial.

À l'heure des marches pour le climat, boire bio est très tendance. Mais la belle expansion du vin bio et de la biodynamie ces dernières années est tout sauf une mode. Elle est portée aujourd'hui par des vignerons responsables et tournés vers la qualité. Ce qui n'était pas forcément le cas avant avec ces fameuses odeurs d'écurie ou de chien mouillé. À la sortie de l'hiver, voici notre sélection de quelques remarquables cuvées bios disponibles chez nous

En 1879, Henri Grafé et son épouse Léontine Lecocq lancaient une activité d'éleveurs-négociants en vin sur la place Saint-Aubain à Namur. Trois générations plus tard, la maison n'a pas quitté son siège historique et demeure la seule en son genre en Belgique. Signe des temps, pour son anniversaire, elle lance sa première gamme de vins bios

Contrairement au vin biologique, le vin naturel, fabriqué sans produits chimiques, ne possède pas de certification officielle. Pourtant, il commence à s'imposer dans les restaurants londoniens. En France, il représente moins de 1% de la production, mais fait de plus en plus parler de lui. Tendance éphémère ou technique révolutionnaire pour faire du vin?

Alors que les problématiques durables ont été exacerbées par la pandémie, il n'est pas étonnant de constater que la progression du vin bio soit fulgurante. C'est ce qui ressort de la note de conjonture 2020 d'Agifrance, un organisme aujourd'hui inclus dans le département Wealth Management de BNP Paribas.

La réussite de certains domaines viticoles montre qu'il n'est nul besoin de chimie pour vivre du vin. Mais les chercheurs peinent à expliquer la bonne santé des sols et de la vigne.