Le clivage gauche-droite est régulièrement annoncé comme mort ou dépassé. Il ne fait que se recomposer sous des apparences fluctuantes, mais suivant des lignes de force invariables. Tel un phénix, la logique bipolaire renaît chaque fois que nous croyons en être débarrassés. La thèse défendue ici est que ces fractures apparemment nouvelles épousent, en réalité, des lignes de séparation historiquement bien établies.

L'UMP serre les rangs pour les législatives. Mais entre la bataille pour le leadership et les débats autour du Front National, le parti de droite s'efforce de masquer des dissensions.

Les élections de mai 2019 seront les premières de l'histoire belge à se structurer massivement autour de l'enjeu de la survie de l'humanité. De quoi assurer par avance la victoire d'Ecolo, le grand précurseur ? Pas sûr. L'urgence climatique exige des écologistes qu'ils précisent leur projet de société global. Le pari des dirigeants verts : se désaxer du vieux clivage gauche/droite pour se définir comme "ouverts", par opposition aux formations conservatrices. Un positionnement qui n'est pas sans limite ni sans danger.

Face à des institutions bloquées, la vision binaire de la politique française ne profite qu'à ceux qui se relaient au sommet du pouvoir depuis des décennies. Il est urgent de réinventer la vie démocratique à partir d'autres axes.

Pour la presse étrangère, aucun doute, Marine Le Pen se sent pousser des ailes après la victoire surprise de Donald Trump aux Etats-Unis. Et, même si elle échoue au second tour, elle a déjà gagné, estime "The Spectator". Sécurité, identité, souveraineté, c'est elle qui a imposé les termes des débats à droite. Nicolas Sarkozy incarne mieux que personne cette droitisation du discours, alors qu'Alain Juppé joue la carte de la nuance pour remporter la primaire.

Le succès du conservateur Fillon dans l'Hexagone fait écho à ce qui se passe dans d'autres démocraties occidentales : face aux attentes et aux peurs des électeurs, la droite surpasse une gauche qui peine à se réinventer.

La crise qui secoue le parti Les Républicains marque un nouvel épisode de la désintégration de la politique française. El Mundo s'inquiète de cette campagne qui vire au cauchemar. Sommaire. Fillon, le fossoyeur de la droite républicaine. Une classe politique au bord de l'abîme.

Quand la France dut trouver un successeur à Georges Pompidou, les candidats "légitimes" à droite ne manquaient pas. C'est pourtant un jeune ministre, lancé sur le tard en campagne, qui saura rassembler et coiffer au poteau les gaullistes comme la gauche.

Elu en 1998 avec les voix du FN à la tête de la région Rhône-Alpes, Charles Millon a rejoint la campagne de François Fillon. Un signe de plus de la radicalisation du candidat LR.

L'un des phénomènes politiques majeurs de l'Europe contemporaine, c'est la montée d'une droite frivole, populiste et xénophobe. Le penseur italien Raffaele Simone dénonce cette crise de civilisation sous-jacente qui encourage égoïsme et rejet de l'Autre.

A l'heure des élections présidentielles, essais, polémiques ou études se multiplient pour tenter d'analyser ce qui fait la droite et la gauche. La thèse que défend Alain-Gérard Slama, dans un essai aujourd'hui réédité, c'est qu'il s'agit de deux tempéraments radicalement différents, et irréconciliables.