Les élèves n'ont presque pas mis les pieds en cours depuis janvier 2020. Les professeurs peinent à conserver leur attention, et les inégalités scolaires explosent.

Un rapport de l'Inspection générale au ministre de l'Education nationale sur "Les usages pédagogiques du numérique au service de la réussite des élèves", de mars à juin 2020, dresse le bilan des difficultés rencontrées et fait des recommandations pour y remédier et inciter à pérenniser certains de ces usages en dehors d'une situation de crise.

L'action Maharaty (sous l'égide de France éducation international, financée par l'Unicef) vise à développer en Tunisie et au Maroc des compétences transversales qui doivent se conjuguer avec les compétences disciplinaires. L'action évoquée ici concerne quatre régions du Maroc, et plus d'une vingtaine de collèges pilotes, avec l'implication d'enseignants de disciplines diverses et d'inspecteurs, et, dans la période présente, un accompagnement à distance.

"L'école va mal" : le diagnostic est largement partagé en France, mais on ne sera pas surpris de lire que les remèdes proposés par l'Institut Montaigne ne sauraient nous convaincre...

Peut-on éduquer au bonheur ? Cela reste à vérifier, mais l'État de Delhi s'y essaye pour son million et demi d'élèves, inspiré par le bonheur national brut du Bhoutan.

Les pédagogies dites « alternatives » connaissent un succès croissant. Aux clients des établissements privés, le label offre la promesse d’un apprentissage « bienveillant » ainsi que de nobles raisons de contourner la carte scolaire. Au sein de l’éducation nationale, il permet aux ministères de tenir un discours de « modernisation » sans dépenser le moindre euro. Pourtant, certains des penseurs à l’origine de ce courant visaient l’émancipation des classes populaires.

Une enquête sur les rapports entre professionnels du décrochage scolaire, qui confronte la vision de l'Education nationale et celle de l'éducation populaire, dans le cadre des ateliers relais mis en place pour les collégiens. Comment des acteurs issus de deux mondes sociaux pensés comme différents, voire opposés, peuvent-ils coopérer dans le cadre de ce dispositif ?

Luc Cédelle a été journaliste éducation au "Monde" depuis 1997, arrivé en même temps que Claude Allègre. Il vient de prendre sa retraite, l'occasion de demander à ce « compagnon de route » des "Cahiers-pédagogiques" sa vision de l'état actuel du système éducatif.

La rubrique "Le livre du mois" met en lumière les travaux coordonnées par Jean-François Condette intitulés "De la difficulté d'enseigner". Les "Cahiers pédagogiques" livrent la critique de l'ouvrage et s'entretiennent avec son directeur de publication.

Le début des Rencontres du CRAP-Cahiers pédagogiques en aout 2021 a coïncidé avec l'entrée des talibans dans Kaboul. Il y avait cette année parmi les participants Serge Petit, qui a enseigné et assuré des formations en Afghanistan. Nous lui donnons la parole pour évoquer la situation et ce qu'il cannait de ce pays et de son peuple.

Le monde de l'éducation a vu surgir un nouveau mot : "pédagogiste". Vous avez dit pédagogistes ?! Les pédagogistes seraient ces enseignants jargonnants qui parlent de "référentiel bondissant" pour ballon, ces enseignants laxistes qui en oublient l'exigence pour le ludique, ces enseignants hors-sol qui s'appuient sur des théories fumeuses. Ils auraient pris le pouvoir dans l'Education nationale et contribueraient à détruire le service public d'éducation. Rien que ça ! Au départ destiné à dévaloriser, ce terme péjoratif est révélateur des tensions qui traversent le débat sur l'école.

En cette année de campagne électorale, il n'est pas inutile de faire le point sur l'absence de projets éducatifs réellement construits dans les partis politiques français pour comprendre comment on en vient à des propositions simplistes et isolées.