Syndicats, direction, gouvernement... ils voulaient tous une diminution de la durée du travail exemplaire. Un précédent qui pourrait faire des jaloux dans les autres entreprises publiques.

En décidant une réduction drastique de la durée du travail pour ses 142 000 salariés, Edmond Alphandéry a-t-il joué les apprentis sorciers ? Analyse d'un accord sans précédent.

Le département d'études épidémiologiques d'EDF-GDF menait des travaux exemplaires. Trop exemplaires : on a fini par craindre que des révélations sur les maladies professionnelles des agents nuisent à la "stratégie de communication" de la maison.

Les autorités avaient-elles été informées de la visite d'une classe de nature ? La grève d'EDF a-t-elle perturbé les procédures d'ouverture des vannes du barrage ?...

Fini les miradors qui gâchaient le paysage. La haute tension s'offre une nouvelle ligne. Chic et discrète.

Pour l'économiste Elie Cohen, EDF devra accélérer sa mutation pour résister à la concurrence européenne. Le groupe public devra donc poursuivre sa fort coûteuse expansion internationale et accepter une privatisation partielle pour trouver les moyens de ses ambitions.

Qui décide de l'avenir d'EDF ? Son président François Roussely ? Son actionnaire l'Etat ? Certes. Mais aussi Denis Cohen, le chef de file de la CGT-Energie.

Les syndicats n'en veulent pas, les industriels s'inquiètent. Pourtant la réforme d'EDF et GDF est lancée devant le Parlement. Sommée d'ouvrir le marché de l'énergie à la concurrence, la France ne pouvait conserver ses deux monopoles au statut vieillot. Mauvaise surprise, cet appel d'air et l'arrivée de nouveaux opérateurs vont se traduire... par une hausse des factures. Questions-réponses sur un sujet brûlant.

Ni Bercy ni l'Elysée ne voulaient du départ de François Roussely, un PDG proche des socialistes qui avait su gagner la confiance de tous. L'entêtement de Raffarin en a décidé autrement.

L'énergie est un bien rare et cher. Pierre Gadonneix, le nouveau patron d'EDF veut relancer le programme nucléaire.

Si les socialistes réprouvent aujourd'hui l'ouverture du capital d'EDF, ils n'ont pas toujours soutenu la même position. La stratégie industrielle et l'intérêt des salariés peuvent justifier que l'on bouscule le dogme du tout-étatisme, affirmaient certains - et non des moindres ! - lorsque Jospin était Premier ministre.

Visite guidée des bureaux de l'électricien, agités par les turbulences stratégiques et managériales.