L'Afrique a une histoire. Une histoire, et c'est là une très bonne nouvelle, qui entre aujourd'hui dans les classes. Une histoire d'une telle richesse, d'une telle densité que nous avons dû, ici, nous limiter dans le temps (entre le VIIIe et le XVIe siècle) et dans l'espace (l'Afrique subsaharienne), sans renoncer à quelques exceptions.

Cet article est la première tentative d'explicitation des fondements méthodologiques d'une sémiotique de la culture. Celle-ci s'est construite au fil d'un itinéraire de recherche qui peut être défini comme celui d'une ethnologie de proximité, approche dont le projet heuristique est porté par le souci de restaurer de l'étrangeté au sein du quotidien - au sein de cette réalité très banale que Georges Perec a nommée l'infra-ordinaire et que certains jugent de ce fait inconsistante et indigne d'intérêt.

L'ethnologie a été, de naissance, plus que n'importe quelle autre science humaine, tiraillée entre l'exigence humaniste de se mettre à la place de l'autre et l'impératif objectiviste propre à la démarche scientifique. Tzvetan Todorov revient sur deux oeuvres marquantes dont le parallèle illustre exemplairement ce dilemme, celles de Claude Lévi-Strauss et de Germaine Tillion.

L'anthropologue Marcel Mauss (1872-1950), neveu d'Emile Durkheim, père fondateur de la sociologie française, est une grande figure de l'ethnologie française connu pour ses travaux sur le don. Il a également écrit sur les techniques : un ouvrage essentiel de Nathan Schlanger vient de paraître, présentant et rassemblant l'ensemble des écrits de Mauss sur la question.