Ruée vers les grandes surfaces, logistique aux abois, absentéisme croissant : la filière est déjà sous pression. Et se demande si elle pourra tenir.

Points de vente, industriels, transporteurs, logisticiens : l'ensemble des acteurs de la chaîne alimentaire française sont mobilisés début 2020 pour faire face à l'épidémie de coronavirus. Considérées comme des commerces essentielles, les magasins alimentaires et grandes surfaces restent ouverts malgré le risque sanitaire. Et les ventes explosent : +38 % pour les produits de grande consommation sur la semaine du 9 au 15 mars, et même + 61 % sur le drive.

Secteur vital pour assurer le ravitaillement du pays, la logistique s'adapte à la situation. Non sans inquiétude et points de crispation.

Depuis la reprise des actifs de Necotrans, en 2017, le groupe s'est emparé d'une pléthore de terminaux, en Europe et en Chine, qu'il souhaite connecter à ses infrastructures africaines.

+199 % pour les accessoires de jardin, +59 % pour l'alimentaire, +29 % pour les articles de bricolage, et les chiffres sont similaires dans de nombreuses autres catégories : l'e-commerce a pleinement profité du confinement du printemps 2020 en France. Les ventes ont explosé en raison de la fermeture des magasins et des limites de déplacement. Toutefois, ce boom ne suffit souvent pas à compenser les pertes engendrées par les points de vente clos.

Face à l'augmentation du nombre de flux de marchandises à traiter, les spécialistes de l'immobilier logistique français transforment leurs entrepôts en 2019. Sur la forme d'abord, avec des locaux plus grands et dotés de technologie. La robotisation gagne du terrain, les outils nouvelle génération déferlent pour accélérer la cadence de distribution, mais aussi améliorer les conditions de travail des employés grâce à des exosquelettes ou des drones pour transporter plus facilement les marchandises les plus lourdes.

Encore inconnu du grand public il y a trois ans, Rodolphe Saadé s'est taillé une place de choix parmi els principaux capitalistes français. Infographie. Données chiffrées.

Comment nourrir une population confinée. Les secrets et les défis d'une logistique de guerre.

Stockés, revendus ou recyclés, les colis retournés par les clients alimentent un marché parallèle estimé, en France, à 5 milliards d’euros par an.

Comment les grands groupes, notamment les sponsors de la Cop21, communiquent-ils sur leurs émissions de gaz à effet de serre ? Sont-ils prêts à être transparents ? A tenir compte de toutes leurs chaînes d'approvisionnement ? Pas si sûr. Points abordés : des donnés contradictoires peu accessibles ; cache-cache international ; une sphère d'influence grandissante. Fait partie d’un dossier intitulé « Climat : qu’attendre des entreprises ? ». Pas de chiffres.