Dans un entretien exceptionnel, le prix Nobel de littérature 2023 parle de sa foi, de ses livres, de son théâtre. Visite au géant norvégien à deux pas de la maison où il est logé par la famille royale.

Quand on pense au XIXe siècle, deux images nous viennent en tête, malgré leur opposition : le frêle promeneur de Friedrich et le gros bourgeois d’Ingres. Ce siècle est effectivement celui des incertitudes, des crises, des bouleversements après un XVIIIe siècle marqué par la Révolution. Après le rationalisme des Lumières, il est temps de songer à l’homme et à ses sentiments. C’est dans ce contexte que naît le romantisme, d’abord en Angleterre et en Allemagne, puis en France. Zoom sur un courant qui ne manque pas de coeur. Sommaire. Les précurseurs. Un regard nouveau sur l'homme.

Pour célébrer les 150 ans de la mort de l'écrivain, les éditions de L'Herne publient un ouvrage brossant l'oeuvre et la vie de ce titan du XIXe siècle. Entretien avec son directeur, Sylvain Ledda.

Il est loin le temps où l’officier de marine Louis-Marie-Julien Viaud traînait les cœurs après lui ; où son hétéronyme Pierre Loti promenait lecteurs et lectrices du Maroc au Japon et de Stamboul à Pékin ; où toute une France « d’en haut », catholique et cocardière, suivait comme un seul homme cet esthète protestant aux mœurs interlopes. L’ Académie française se donna à lui après l’avoir dispensé des rituelles visites, jugées inconciliables avec ses obligations de service ; le gouvernement Poincaré lui fit des funérailles nationales. Mais l’immortalité n’est pas garantie sur facture.

Il y a un siècle, au sortir de la Grande Guerre, de jeunes écrivains américains qui cherchent le sens à donner à leur vie, à leur travail, forment une bande informelle, alcoolisée et inventive, entre Paris et New York.

Longtemps, l’édition de texte fut un sacerdoce aux rituels rigoureux et aux maximes sévères (« Lectio melior, lectio difficilior ») : au bout de son chemin montueux apparaissait le Graal de l’« édition définitive ». Il revint ensuite à la critique génétique, promouvant manuscrits et avant-textes, d’ouvrir le jeu des possibles en nous faisant entrer dans le dédale des bifurcations et délaissés textuels. Mais voici le jeu poussé encore plus loin par ces éditeurs et éditrices qui reboutent, raccordent, remontent et parfois même récrivent les textes. Qui taillent un nouveau corpus aux œuvres.

Pierre Morhange (1901-1972) est un poète considérable dont il ne subsiste plus qu’une légende parmi les jeunes générations. Non pas un poète maudit, mais un poète à l’écart, étrangement et scandaleusement occulté. Devenue pour une large part introuvable, son œuvre flotte dans l’air du temps comme une impalpable et dévorante poussière. À qui n’aurait pas lu La vie est unique (1933) ou Le Sentiment lui-même (1966), il manquerait l’un des maillons du langage et de la poésie de notre temps.

L'Algarve est la région la plus méridionale du Portugal, une sorte de rectangle peu épais, une avancée au-delà du détroit de Gibraltar bordée des deux côtés par les eaux de l'Atlantique, au plus bas de l'Europe, au seuil de la terre et de l'océan, au bout d'un continent. Qu'y pouvait apprendre du monde un garçon né en avrill949, sous le long et sinistre règne de Salazar, dans le bourg de Mexilhoeira Grande, toponyme où l'adjectif s'avère incontestablement compensatoire ?

D'un côté, dix académiciens, un déjeuner à Paris, chez Drouant, et l'affaire Camille Laurens. De l'autre, un jury tournant, la fête à Londres et une meilleure réputation. Enquête à la veille de la remise, le 3 novembre 2021 du prix Goncourt et du Booker Prize.

"Le Citadin" est un petit bulletin périodique, clandestin, fait main, qui paraît entre 1997 et 2010. Pendant plus de dix ans, Jacques Réda s'amuse à façonner et à composer artisanalement les matrices manuscrites de chaque numéro, les tirant à quelques dizaines d'exemplaires et les distribuant à ses amis poètes, peintres et écrivains. Ces bulletins sont aujourd'hui réédités sous forme d'2ouvrage par les éditions Fata Morgana. Voilà. probablement le livre le plus inattendu de l'année...

Farouk Mardam-Bey a deux actualités : la collection Sindbad, qu’il dirige chez Actes Sud, a 50 ans. Et il a codirigé l’ouvrage collectif "Syrie, le pays brûlé. Le livre noir des Assad". Deux bonnes occasions pour rencontrer ce grand éditeur de littérature arabe.