En 2012, Balak, Michaël Sanlaville et Bastien Vivès se lancent un défi : réaliser vingt planches de bande dessinée par semaine, à la manière des studios japonais. Pour tenir le rythme, ces stakhanovistes se répartissent les tâches. Bastien Vivès réalise une première version du scénario, qui est discutée avec Balak et Michaël Sanlaville. Balak s'occupe ensuite du story-board. puis les deux autres compères se répartissent les planches à dessiner, avant de se les échanger pour les derniers réglages.

Travail d'auteur contre oeuvre grand public... A l'instar des séries télé d'aujourd'hui, la bande dessinée peut concilier ces deux extrêmes. La preuve par l'exemple, avec Bastien Vivès.

Hissé au rang de prodige de la bande dessinée dès 2008 avec "Le Goût du chlore", le prolifique Bastien Vivès est un éternel chroniqueur de l'adolescence. Dans "Une soeur", le dessinateur de 33 ans explore la naissance du désir dans des corps en transformation.

Bastien Vivès revient avec "Une soeur", roman graphique d'une grande maîtrise narrative, sur un ado de 13 ans. Vif et intense.

A l'occasion du 47e Festival d'Angoulême, "Le Point" consacre un dossier spécial à la bande dessinée. Et donne surtout la parole à Bastien Vivès. Auteur à succès du manga à la française "Lastman", il fait parfois l'objet d'attaques pour son ironie et sa liberté assumée de créer. Menaces sur la BD ?

Depuis “Le Goût du chlore”, publié en 2009, Bastien Vivès était l’enfant chéri de la bande dessinée française. Sur le point d’être célébré lors de la dernière édition du Festival d’Angoulême, le bédéiste star a subi un violent retour de bâton, rattrapé par des propos obscènes à l’égard d’une dessinatrice et accusé de banaliser l’inceste et la pédopornographie à travers trois de ses albums. La polémique a mis en évidence l’ambivalence d’un auteur à la fois sensible et sans filtre. Génie créatif ou provocateur malsain ?

Après une mobilisation massive sur Internet le Festival d'Angoulême a annulé une exposition consacrée à cet auteur, accusé de banaliser l'inceste et la pédocriminalité. Eclaircissements sur une polémique à tiroirs.

le dessinateur de BD Bastien Vivès est poursuivi en justice et son exposition a été déprogrammée à Angoulême. Censure culturelle ? Ce que dit le droit français et la réaction de l'historien Pascal Ory. Sommaire. L'arrêt qui change tout. La censure n'est pas morte.

L'avocat de "Charlie Hebdo" défend le dessinateur Bastien Vivès mis en cause par deux associations pour ses bandes dessinées adultes. Il s'explique en exclusivité.

Fallait-il soutenir ou non Bastien Vivès quand son exposition à Angoulême a été annulée et quand il faisait face à un déferlement de haine, notamment venant de sa communauté qui ne semblait n'avoir attendu qu'une bonne raison de se lâcher? Sur le plan de la liberté de création, bien sûr ! Sur le plan personnel, compliqué tant ses mots envers une tierce personne étaient déplacés. Cette confusion des genres a fait que quand nous discutions d'un des deux sujets, c'est l'autre qui prenait la place et inversement.

Bastien Vivès fait partie d'une (jeune) génération d'auteurs de BD qui aiment changer de genre. Capables de tout. "Polina" l'a révélé, "Une soeur" a confirmé son talent. Il sera présent au Festival international de la BD d'Angoulême. Sommaire. Bastien Vivès, enfant de la bulle. Swarte en Amérique. La librairie BD de "L'Express". La science fuse grâce à la BD.