Les deux îles ont été entraînées dans la récession par les excès de leurs banques. Mais l'une est dans la zone euro, l'autre pas. Et cela fait toute la différence.

Continuer à financer Athènes, quitte à perdre toute crédibilité, ou risquer d'aggraver la crise de la zone euro : tel est le casse-tête de la Banque centrale européenne.

D'ici au 3 juillet 2011, les Européens doivent trouver un moyen de sauver la Grèce. Et un moyen de sauver leur crédibilité.

Le sommet européen des 28 et 29 juin 2012 à Bruxelles abordera l'avenir de l'euro. Une certitude : seuls les Allemands peuvent supporter la majeure partie des coûts liés au sauvetage de la monnaie unique.

L'endettement accumulé au sein de la zone euro reste une bombe à retardement.

Seule une action concertée débouchera sur une économie ″forte, stable et équilibrée″ que les dirigeants du monde entier appellent de leurs voeux.

A voir la zone euro tomber de Charybde en Scylla, faut-il conclure que l'euro est condamné ? Certains estiment que les eurosceptiques ont gagné et demandent des comptes aux partisans de la monnaie unique.

La situation critique de l'Espagne menace la zone euro dans son ensemble. En trois ans, le chômage s'est envolé, passant de 2 à 5 millions de sans emplois. L'Etat accuse un déficit de 9 % du PIB. Les crises grecque, irlandaise et portugaise sont des apéritifs, la crise espagnole pourrait entraîner toute la zone euro dans la tourmente.