La charte bailleurs-locataires des centres commerciaux n'a pas évolué en France depuis 2005. Or, le commerce a beaucoup changé depuis cette date : l'e-commerce a explosé, les chiffres d'affaires des enseignes physiques ont globalement baissé alors que les loyers ont continué d'augmenter, les contrats temps long de l'immobilier commercial ne sont plus appropriés à un commerce physique à la recherche de dynamisme et d'innovation. Il semble donc qu'il faille revoir les relations entre bailleurs et enseignes pour débuter la décennie 2020 sur de nouvelles bases saines. Cinq grands points sont notamment amenés à être revus : les notions de bail et de loyer, qui semblent devoir être plus flexibles aujourd'hui ; les charges, généralement aux frais des locataires, doivent être mieux anticipées et réparties ; le chiffre d'affaires digital d'une boutique, qui peut désormais représenter beaucoup d'argent et doit entrer en compte dans le calcul du CA d'une enseigne ; les données récoltées, tant par les enseignes que les bailleurs, devraient être mises en commun afin de faciliter l'amélioration des connaissances de tous sur leur activité ; les synergies marketing, déployées par les bailleurs, pourraient se multiplier et bénéficier à tous les magasins présents dans les centres commerciaux. Détails. Quelques données chiffrées.