La situation initiale de ce film semble annoncer un drame typiquement marocain : Sofia, jeune fille sage, doit accoucher après un déni de grossesse et trouver d'urgence un père qui reconnaisse l'enfant, dans un pays où les relations sexuelles hors mariage tombent sous le coup de la loi.

Quatre ans après "Valentin Valentin", Pascal Thomas est de retour avec "A cause des filles .. ?", comédie en forme d'épithalame pour une noce ratée, joyeuse et mélancolique, sous le ciel gris Chardonne du bassin d'Arcachon. Servie par une ribambelle de comédiens heureux de travailler pour un cinéaste chantre de la douceur de vivre, cette ballade où les femmes mènent la danse renoue, selon une forme nouvelle, avec la truculence, les digressions, l'amour des paysages français et la nostalgie, qui font le charme du réalisateur de "Confidences pour confidences" ou de "La Dilettante".

Au début des années 1980, à Leningrad, Viktor Tsoï cherche à se faire connaître, quand Mike Naoumenko est déjà une vedette de la scène rock underground. Le cadet obtient une sorte d'audition sur la plage, un jour d'été.

Deux descendantes de grandes familles, Chela la blonde et Chiquita la brune, qui frisent la soixantaine et vivent en couple depuis longtemps, sont contraintes de vendre ce qu'elles peuvent de leurs biens héréditaires et de s'endetter, jusqu'à ce qu'une banque accuse Chiquita de "fraude" et l'envoie en détention préventive.

A l'occasion de la reprise en salles de "Monsieur Ripois", Denitza Bantcheva analyse pour "Positif" le personnage d'André Ripois, incarné par Gérard Philippe sous la direction de René Clément.

Le rire a toujours été présent dans l'oeuvre de René Clément, au moins depuis "Soigne ton gauche" (1936). André Bazin évoquait, à propos de "La Bataille du rail", une forme d'humour "absurde et familier comme la mort", et l'on pourrait qualifier de même l'esprit de jeux interdits ("Le Père tranquille" constitue un cas à part, Clément préférant l'attribuer à Noël-Noël).

Ancré dans l'actualité tragique de l'émigration des jeunes Mexicains vers les Etats-Unis d'Amérique et de la mise en coupe réglée du pays par les cartels, le premier long métrage de Fernanda Valadez, "Sans signe particulier", retient tout particulièrement l'attention. Sinuant autour d'un naturalisme tempéré par des incursions dans le récit initiatique, le film déjoue toutes les attentes et s'avère riche en propositions cinématographiques.

La Cinémathèque française propose ce mois-ci, une rétrospective Dino Risi. C'est l'aboutissement de la consécration d'un auteur qui fut, de son vivant, souvent négligé. Dans son propre pays, la critique de gauche, très influente, voyait dans la comédie italienne un dévoiement du néoréalisme et, conduite par Guido Aristarco, le bien nommé, rejetait les oeuvres de Germi, Monicelli, Lattuada, Comencini, Scola et Risi lui-même, du moins celles qui relevaient du comique. Elle refusait l'idée que le rire aidait à corriger les moeurs.

Depuis la disparition d'Alain Delon, les journaux du monde entier impriment sa légende. L'homme qui n'était, à ses propres dires, jamais heureux qu'entre "Moteur !" et "Coupez !", aurait souhaité qu'on s'occupe davantage de son oeuvre. Sommaire. Le vrai lui est ailleurs. Delon - Visconti. Delon - Losey. Delon - Melville. Delon - Deray.