Cette année 2020, Miss France souffle sa centième bougie. Mais pourquoi fait-on encore défiler des jeunes filles en maillot de bain pour désigner la plus jolie du lot et lui refiler écharpe et couronne ? Paraît que ça plait au public. Pas du tout convaincue, "Causette" a mis son nez dans les coulisses d'une institution mi-ringarde, mi-sexiste, qui semble aussi immuable que la tour Eiffel.

Depuis ses premières expéditions en terres inuits, il y a soixante-dix ans, l' ethnogéologue Jean Malaurie milite pour retrouver la sagesse des peuples primitifs, en osmose avec la nature. Son dernier ouvrage, Oser, résister, met en scène son combat.

Deux politologues et un historien ont sondé les origines et les risques du phénomène populiste. Ils s'accordent pour l'expliquer par la peur et le combattre par le débat.

Ils bloquent les périph, s'accrochent aux filets des courts de Roland-Garros ou se collent les mains au goudron avec de la Super Glue afin de se battre pour une urgence consensuelle et pourtant mal connue : la restauration thermique des bâtiments. Le mouvement Dernière Rénovation entame cet automne sa troisième vague de perturbations dans le pays.

C'est l'un des films les plus renversants de la rentrée. "Les Enfants des autres" raconte l'histoire de Rachel, une enseignante d'une quarantaine d'années (Virginie Efira), sans enfants, qui, en tombant amoureuse d'un homme (Roschdy Zem), fait aussi la rencontre de Leila, sa fille de 4 ans qu'elle aime et élève en essayant de trouver la juste place.

Venus du Mali ou de Libye, des milliers de mineurs arrivent seuls, sans leur famille, sur le territoire français. Avec de nombreux traumatismes, mais aussi une forte capacité de résilience.

Hors de prix, tape-à-l'oeil, démodable... Oui, mais Louis Vuitton, Rolex ou Lamborghini. Peu importe le coût, les produits griffés, gages de raffinement, font rêver sur le seul nom. Pourquoi ?

En ville comme dans les campagnes, le vélo fait l'objet d'un engouement de masse. Sa résurgence est le signe d'une quête collective de ralentissement, d'exercice physique et de proximité avec la nature.

Après le vif succès d'une pétition signée par plus de 122 000 personnes sur le site du Sénat pour demander de légiférer sur la pratique de la chasse, la Chambre haute s'est saisie de la question. Si une large majorité de Français.es (69 %) souhaite voir la chasse interdite pendant les week-ends et les vacances, les chasseur.euses, qui sont près d'un million, cherchent à faire entendre leur voix dans la campagne présidentielle. Et arguent, pour cela, qu'ils et elles seraient des défenseur.euses de l'environnement. Mais qu'en est-il vraiment ?

Depuis quelques années, ce mouvement expose et valorise des corps féminins moins standardisés. Une démarche plus que salutaire, mais pas miraculeuse. Sommaire. Le body positive nous libère-t-il vraiment ? Les marques attaquent. Fat and furious.

Connue dans le domaine périnatal, l'haptonomie peut s'avérer extrêmement utile dans un tout autre contexte : l'accompagnement de victimes de violences sexuelles. Saignantes et patientes racontent en quoi cette thérapie du toucher peut être révolutionnaire.

Après vingt ans dans la com et la pub, Amélie Lange s'est lancée dans la serrurerie-dépannage. « Comme Fantômette », dit-elle, elle part à l'aventure jour et nuit pour percer les énigmes des portes bloquées et aider ses clientes à se sentir en sécurité chez elles.

Le flou autour des troubles menstruels post-vaccination contre le Covid-19 inquiète de nombreuses femmes, à l'heure de l'instauration du pass vaccinal. La publication récente d'études sur le sujet permet de faire un premier point.

Elle irradie tellement sur les planches de la Scala à Paris dans la peau de Gisèle Halimi que la pièce "Une farouche liberté", adaptée du dernier entretien que la mythique avocate a donné avant sa mort, est prolongée jusqu'en avril 2024. Ariane Ascaride y incarne une figure dont les engagements résonnent en elle, « femme de gauche », répète-t-elle : défendre les femmes, les pauvres, les victimes de la colonisation. Des combats que l'actrice mène depuis toujours, sans fin, épuisants, mais heureux !

Voilà seize ans que la pneumologue de Brest dénonce les laboratoires pharmaceutiques Servier dans ce qui est devenu « l'affaire du Mediator ». À la veille de l'ouverture du procès en appel, le 9 janvier 2023, la célèbre lanceuse d'alerte retourne au combat. En plus du soutien aux victimes, de l'aide aux avocat·es et de son job à l'hôpital, elle se bat pour en finir avec les conflits d'intérêts médicaux.

Elle ne se contente pas de traduire en langue des signes française (LSF). Elodia Mottot, chansigneuse, monte aussi sur scène en tant qu'interprète lors de concerts bilingues en langue signée. Chaque morceau est un nouveau défi artistique, une nouvelle quête de justesse et même, de justice.

Voilà cinq ans que #MeToo permet aux victimes de violences sexuelles de partager leurs récits. Si elles n'obtiennent pas toujours gain de cause face à la justice, certaines trouvent une forme de réparation dans les liens qu'elles nouent avec les autres victimes de leur agresseur. Celles qui découvrent ce statut de « covictime » voient leur vie basculer. Qu'il s'agisse d'affaires médiatisées - PPDA, Matzneff, Léo Grasset - ou pas, beaucoup racontent la naissance d'un prodigieux lien de sororité.

Cet automne 2022, une série d'actions de militant.es écolos a choqué une partie de l'opinion publique. D'abord, celles d'activistes du mouvement Just Stop Oil, qui ont jeté de la purée sur des tableaux de Van Gogh, puis celles d'Extinction Rebellion, qui ont ciblé un Picasso. De quoi faire réagir le journaliste spécialiste de l'écologie Hugo Clément dans un tweet : «Ce ne sont pas des "militants écologistes", ce sont des imbéciles », ou le politologue et président de Climate Voices, François Gemenne, qui s'est interrogé sur France Inter : « Quel est le symbole ?

Inventer les gags de deux frères dinosaures adolescents ou d'une super-héroïne écolo en Afrique, c'est le quotidien de Laura Macler, 34 ans, autrice de séries jeunesse pour la télé. Le but : rester "safe" et drôle. Forcément, ça nous a plu...

Un documentaire, un podcast, des interventions en prison et des rêves de seul-en-scène pour parler des émotions des hommes, et en particulier, celles des hommes noirs. Le jeune réalisateur Sikou Niakate mène ce travail en se dévoilant jusque dans les détails de son intimité. Une honnêteté totale, dont il se sert pour "réenchanter" les masculinités sensibles.

Partout en France, les groupes de chanteuses voient leurs rangs grossir et leurs choeurs rugir de plus belle. Avec des noms aussi endiablés qu'elles - Les Punks à chatte, Les Chorâleuses, Chauffe Marcelle... -, ils offrent à leurs membres un espace pour se libérer et s'unir dans un grand élan sororal.

"J'écris de chez les pantouflard.es du cul, pour les épuisé.es du lundi soir, les amoureux.ses du pilou, les aficionado.as du missionnaire, les blasé.es de la fessée, les mauvais coups, les non-sporti.ves, les complexé.es, les pas chaudard.es, les non-excité.es du bulbe, les galérien.nes du plan cul et les exclu.es du grand marché du sexe bling-bling. Et je commence par là pour que les choses soient claires : je ne m'excuse de rien, je ne viens pas me plaindre.

Se creuser les méninges pour poser des colles aux candidat.es de "Qui veut gagner des millions ?" ou du "Maillon faible" tout en déclenchant des petits fous rires, c'est un métier. Malika l'exerce depuis vingt ans. Cela fait près de 90000 énigmes inventées. Avec le défi de se renouveler.

Le 8 novembre 2021, à l'issue d'une semaine d'assemblée plénière, les évêques de France ont annoncé une série de résolutions visant à lutter contre la pédocriminalité. Un mois après le séisme du rapport de la Ciase, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Eglise, ils ont acté, entre autres mesures, la création de l'Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr) et un fonds d'indemnisation financé par la vente de biens mobiliers et immobiliers des évêques et des diocèses. Un vrai tournant ?

C'est un film coup de poing qui porte bien son nom : "L'Evénement". Sa sortie sur les écrans, le 24 novembre 2021, en est incontestablement un. A cette occasion, treize personnalités françaises brisent le silence autour du sujet de l'avortement.

Alors qu'il concerne 40% des femmes, le prolapsus est passé sous silence. Ce qui vaut des sueurs froides à celles qui découvrent qu'elles en sont atteintes. Avec un peu d'éducation et une bonne claque au tabou qui entoure cette pathologie, on éviterait pourtant le pire.

A l'aube de cette nouvelle élection présidentielle, les partis s'organisent pour désigner leur candidat.e. LR a appelé ses adhérent.es à choisir, fin septembre, entre "une primaire semi-ouverte" et un congrès, le PS, lui, a opté pour une "primaire interne" mais pas citoyenne. Tandis que les écologistes se sont prêté.es à l'exercice d'un vote ouvert, réussissant à mobiliser 122 000 personnes - quatre fois plus qu'en 2016, mais bien moins que les 4,4 millions de participant.es aux dernières primaires de la droite. De quoi s'interroger sur la portée réelle de ces pré-scrutins, ouverts ou non.

Au palmarès des kifs, la musique et le rire ne sont pas trop mal placés. Thomas VDB a fait de leur mélange sa spécialité. Ce grand ado, comédien et chroniqueur sur France Inter, sort son premier livre (où il parle rock) et reprend son spectacle (où il parle climat). Le lien ? Des blagues et du son pour digérer nos angoisses contemporaines.

On a tous et toutes eu affaire à un.e adepte du développement personnel, ses citations inspirantes ou ses conseils de lecture. On entend moins les déçu.es du genre, qui en sont revenu.es après en avoir appliqué ses préceptes avec sincérité. Leurs récits dressent pourtant un tableau inquiétant de cet univers soi-disant positif

« Envoyer un nude, c'est accepter de prendre le risque de voir cette photo partagée. » En tweetant ce message, début mars, la police nationale entendait promouvoir sa campagne de communication contre la divulgation de photos ou de vidéos intimes, en particulier chez les jeunes. Mais la formulation de la mise en garde a lancé un débat sur la manière de sensibiliser à cette question. Plusieurs militantes féministes ont souligné que la tournure pouvait induire une culpabilisation des victimes. De quoi se demander comment éduquer aux risques du « revenge porn ».