Guilain Vergé, 34 ans, est paysan maraîcher. Son nom pourrait faire croire à une longue tradition familiale, mais il n'en est rien. Il est né et a grandi en banlieue parisienne. Bien loin des vergers, donc.

A proximité des lieux d'habitation, les fermes urbaines qui n'utilisent aucun produit phytosanitaire proposent diverses activités : formation, éducation à l'environnement, "team building"... Elles sont souvent soutenues par les collectivités locales à travers des appels à projets, des subventions, de l'aide technique... Ces fermes combinent projets agricoles et projets sociaux, comme à Nantes (Loire-Atlantique) où le toit d'un centre d'accueil pour sans-abri intègre une toiture végétale. Quelques données chiffrées.

Dans la région grenobloise (Isère), sept territoires s'apprêtent à être labellisés "Projet alimentaire inter-territorial" en 2020. Cette opération a pour but de renforcer les liens existants entre eux afin de déployer une stratégie agroalimentaire de grande ampleur, visant à privilégier la production locale et les circuits courts, tout en soutenant la filière agricole dans la région. Plusieurs magasins de producteurs ou légumeries émergent également.

L'agriculture se fait une place au sein des quartiers en phase de renouvellement urbain en 2020. Un appel à projets de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine, lancé en janvier, incitait à promouvoir les initiatives d'agriculture urbaine, qu'elles prennent la forme de microfermes, de jardins, de serres, de champignonnières, etc. Ces installations offrent des bénéfices alimentaires, mais également écologiques, sociaux et professionnels, en favorisant la présence d'espaces verts en ville et en oeuvrant à la sensibilisation des plus jeunes ou pour la réinsertion des travailleurs.

Dans le "monde d'après", une ville française de 50 000 habitants pourra-t-elle produire de quoi nourrir sa population ? A Albi, une expérience autour de l'autosuffisance promettait des résultats dès 2020. Pas si simple ! "Marianne" s'est rendu dans la cité occitane, qui, malgré tout, poursuit son chemin pour susciter le retour d'une agriculture vivrière et relocaliser sa consommation.

Sociabilité, biodiversité, fraîcheur, ressources alimentaires : les jardins ouvriers imaginés à la fin du 19e siècle présentent des atouts contemporains. Balade à Aubervilliers.

La végétalisation gagne du terrain dans les villes, en France. Depuis longtemps, elle se fait une place à travers les espaces verts, mais de nouvelles formes se développent à travers les jardins partagés, les toitures et des façades plantées, ainsi que des plans locaux de végétalisation des villes. A la clé ? Des enjeux à la fois environnementaux et sociaux, et aussi des bienfaits pour la santé. La démarche participe également à une agriculture urbaine protéiforme, sans pour autant qu'un cadre juridique précis n'existe. Des précisions. Pas de chiffres.

Dans la banlieue de Copenhague, une ferme verticale fournit depuis peu les supermarchés de la capitale danoise en salades. Un avant-goût de l'agriculture du futur ?

Du potager fruitier aristocratique, aux lopins des chefs, en passant par les jardins partagés sous terre ou en l'air, la nature régénère la Ville.

Santé, transports, services... Tour d'horizon des applications et des objets qui pourraient rapidement s'imposer et révolutionner notre quotidien.

L'agriculture 2.0 fera-t-elle partie intégrante de la ville du futur ? Depuis les années 2000, des tours maraîchères dignes d'un film de science-fiction poussent un peu partout dans le monde. Mais leur performance économique et écologique n'a pas encore fait ses preuves.