Chaussés de "calligae" (sandales cloutées), sur un parcours de 145 km essentiellement sur les terres du Morvan, huit passionnés d'histoire antique ont revêtu la tenue du légionnaire romain. La cinquième édition de la Marche romaine de l'association « Légion VIII Augusta » a pour objectif de comprendre l'épreuve physique qu'accomplissaient les légionnaires d'une armée qui a conquis tout le bassin méditerranéen.

Longtemps interprétée selon des préjugés, la présence d'armes et de bijoux funéraires disent moins un genre qu'un statut, de normes, une aspiration... Femme en armes et homme à bijoux forcent désormais les archéologues à dépasser les clichés.

Présentée d'abord à Arras puis à Reims, la nouvelle exposition du musée de la Grande Guerre à Meaux confronte archéologie et Première Guerre mondiale. A travers 300 objets emblématiques, uniquement découverts en fouille, elle offre un complément scientifique saisissant aux sources officielles de la « Der des der ».

Où sont passés les corps des soldats tués lors de la dernière bataille de Napoléon ? À en croire des archéologues, ils auraient fini dans la tasse de thé du duc de Wellington.

Il y a près de 80 ans, les Alliés débarquaient sur les plages normandes. La Seconde Guerre mondiale toucherait à sa fin quelques mois plus tard. Déferlant sur le territoire national, aussi bien sur terre que sur mer, elle a durablement marqué notre paysage et notre mémoire. Depuis 10 ans à peine, l’archéologie s’emploie à en découvrir les traces, alors que ses témoignages matériels, comme humains d’ailleurs, s’effacent lentement. Dans ce dossier, "Archéologia" vous dresse un bilan de cette décennie de recherches pas comme les autres. Sommaire.

La bataille de Normandie fête en juin 2019 son 75e anniversaire. Grâce à l’archéologie des conflits, ses vestiges ont été documentés à l’occasion d’opérations préventives venant compléter et enrichir les archives historiques. Les traces du débarquement, au sol comme sous la mer, et les ruines du mur de l’Atlantique font également l’objet de deux projets de recherche venant soutenir la candidature des Plages du débarquement à l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco. "Archéologia" dresse ici un premier bilan de ces programmes ambitieux et passionnants. Sommaire.

A la fin du IIe siècle avant notre ère, la République romaine qui, au fil des siècles précédents, a affirmé sa domination en Italie et sur les pourtours de la Méditerranée, connaît une série de crises graves que traduisent tant ses luttes intestines que la guerre qu’elle doit mener contre les hordes d’envahisseurs qui ravagent ses territoires. La République joue alors son destin à travers une série de grandes batailles, dont elle sortira finalement victorieuse et qui aboutiront à la proclamation de l’Empire en 27 avant notre ère.

Si, selon l’adage churchillien, « l’histoire est toujours écrite par les vainqueurs », en revanche, l’archéologie, elle, concerne tout le monde ! En effet, les découvertes de fosses communes constituent de précieux témoignages d’épisodes-clefs pour lesquels il existe rarement des écrits. Mais encore faut-il pouvoir les décrypter...

Si l'archéologie de la Seconde Guerre mondiale existe depuis les années 1980 dans la recherche anglo-saxonne, les vestiges de ce conflit n'ont été inclus dans le patrimoine national français qu'en 2013. Depuis, de multiples opérations d'archéologie préventive ont été prescrites par l'État, permettant de dégager trois grandes catégories de sites et de vestiges archéologiques pour cette époque.

Les 15 et 16 mai 2024 était organisé au Site-Mémorial du camp des Milles un colloque réunissant historiens, archivistes, conservateurs de musées et archéologues : il avait pour but de mettre en lumière le patrimoine archéologique méconnu de la Seconde Guerre mondiale en Provence.