Sans doute est-il bon d'échanger non seulement sur l'art contemporain mais aussi sur les manières de l'aborder. A l'occasion de notre numéro 500, des auteurs d'"artpress" de différentes générations et couvrant plusieurs spécialités se sont réunis pour parler de critique d'art, moins pour en dresser l'état général que pour témoigner de son exercice concret. Comment appréhendons-nous les oeuvres ? Quels sont nos critères de jugement ? Nous fixons-nous des interdits ?

Dans un ou deux siècles, dans un monde dépeuplé à l'économie frugale, des historiens - s'il en existe encore - se pencheront peut - être sur Jeff Koons. Ils trouveront dans son art l'essence du postmodernisme, bras culturel du néolibéralisme et de sa culture ''no li mit". Une belle fumisterie.

Catherine Millet, critique d'art, explore les écrits de son confrère Robert Klein, également historien d'art, spécialiste de la Renaissance, sur la perception de l'art contemporain. Une analyse qui oscille entre légende, "bêtise" du connaisseur, parodie et semblant et histoire... amnésique.

Alors que le château de Versailles prépare encore son « Voyage d'hiver », de nombreux sites patrimoniaux accueillent des expositions ou des installations d'art contemporain. Si ces propositions sont devenues la norme, quelles sont les conditions de leur réussite ?

Michel-Ange est le premier artiste de l'histoire de l'art dont il nous reste une correspondance aussi importante. Elle ressort en poche, pour notre plus grande joie.

Tendance du marché ou réel investissement personnel, des galeries d'art contemporain font le pari de remettre au goût du jour des artistes disparus. Une autre facette du métier consacrée à la reconnaissance d'artistes oubliés.

Il y a un détail qui frappe le spectateur face aux portraits de Cézanne, sans qu'il puisse immédiatement désigner lequel. Un élément perturbateur imperceptible, une zone d'étrangeté sur la toile qu'on a du mal à identifier. Quelque chose gêne...

Vingt ans après sa mort, César a les honneurs du Centre Pompidou. Une première pour le sculpteur boudé de son vivant par la critique, tout comme ses contemporains Bernard Buffet, Victor Vasarely ou Hans Hartung. Leur tort ? Avoir manqué le train de l'avant-garde sans doute. Mais surtout leur succès et leur popularité à une époque où il n'était pas bon pour un artiste d'être commercial. Jeff Koons et consorts sont passés par là... Et les has been d'hier retrouvent une place au musée.