Le 19e siècle inaugure l'époque des victoriennes. En pleine période de colonisation, ces aristocrates européennes- contemporaines de la reine Victoria s'avèrent de véritables exploratrices. Assoiffées de nouvelles connaissances, curieuses de découvrir d'autres peuples, elles apprennent le persan, l'arabe ou les langues locales et montent de vastes expéditions: à cheval ou à dos de chameau, accompagnées de guides et d'une armée de porteurs, elles s'enquièrent de la géographie et des moeurs des pays qu'elles arpentent. Octavie Coudreau dessine la carte des affluents de l'Amazone.

Avec les voyageuses du passé, elles partagent la curiosité, le courage et l'endurance. De l'humour, une bonne plume et l'oeil du photographe complètent souvent leur portrait. Mais les aventurières modernes sont surtout, désormais, des scientifiques, des universitaires, des sportives de haut niveau. Certaines sont des légendes, comme l'ethnologue et résistante Germaine Ti Ilion, entrée au Panthéon en 2015, l'anthropologue américaine Margaret Mead, l'écrivaine-voyageuse suisse Ella Maillart ou Jane Goodall, la primatologue anglaise qui nous a accordé un entretien pour ses 90 ans.