Après le vote au Sénat de la nouvelle loi de bioéthique, qui prévoit une peine de sept ans de prison pour le clonage thérapeutique, deux biologistes réagissent.

Les tribunaux européens ont rejeté les prétentions de Myriad Genetics, une société américaine, à truster tous les tests génétiques permettant de prédire un cancer du sein ou de l'ovaire.

En précisant ce qu'ils entendent par eugénisme, les sénateurs auraient levé bien des ambiguïtés des projets de loi sur l'éthique biomédicale.

Naître pour sauver... La loi française vient d'autoriser - en l'encadrement strictement - la conception in vitro d'enfants immunologiquement compatibles avec un aîné malade. Mais cette solution extrême à la pénurie de donneurs en est-elle vraiment une ? Ou sa mise en pratique relève-t-elle encore de l'utopie ?

Comme toute innovation, les nouvelles techniques issues de la biotechnologie aideront les uns, blesseront les autres. Aurons-nous le courage d'affronter les promesses et les risques de notre avenir ?

Face aux progrès technologiques majeurs, la bioéthique est encore une discipline à inventer. Alors qu'elle s'efforce de parvenir à une autonomie conceptuelle, elle rend sensible le décalage qui subsiste entre la science et les moeurs, entre la biologie et l'éthique.

La loi de bioéthique révisée en 2009 concernera l'assistance à la procréation, le don d'ovocytes, le clonage thérapeutique...

Cette critique par Laurence Alfonsi du film de Paul Verhoeven, "L'Homme sans ombre" - sorti en France à l'automne 2000 - vient ici compléter les diverses interrogations soulevées par Louise Vandelac, Billy Joy et Martin Hutchinson au fil de ce numéro de "Futuribles", concernant les risques, pour l'homme, d'un usage "sans conscience" de la science.

"En trois décennies à peine, on a appris à isoler, modifier et breveter des gènes, transgresser des frontières établies depuis des millions d'années entre les espèces et les règnes, transformer le vivant en marchandises, en viviers industriels et en chaînes de production transgéniques et même clonée."