Une bonne dose d'urgence, un choix méticuleux des ingrédients, une certaine maestria pour réorganiser la cuisine et mobiliser chacun autour de sa casserole... Thierry Breton fait mijoter France Télécom à sa sauce managérielle.

En cinq mois, le nouveau PDG de l'opérateur a desserté l'étau financier et regagné la confiance des marchés. Mais il reprend aussi le gouvernail des deux moteurs de sa croissance : les activités mobiles d'Orange et Internet de Wanadoo.

C'est le choix de Jacques Chirac : le président de la République a sollicité en personne le PDG de France Télécom pour succéder à Hervé Gaymard. L'homme saura-t-il éviter les pièges qui ont fait trébucher ses nombreux prédécesseurs ?

C'est une première dans l'histoire de la République. Pendant neuf heures, des juges ont perquisitionné le bureau du ministre des Finances. Que cherchaient-ils ? Des informations sur l'affaire Rhodia, dont Thierry Breton a été l'un des administrateurs ? Enquête.

Des chèques de départ de plusieurs millions d'euros et des retraites cousues main, la loi Breton, qui s'applique pour la première fois cette année, lève un nouveau tabou sur l'argent fou des PDG.

Ecrivain, élu local, patron : le ministre des Finances a déjà eu plusieurs vies. Mais, à chaque étape, il a toujours su se vendre. Décodage des ses recettes.

L'ex-PDG de France Télécom imprime déjà sa marque à la société de services informatique tout juste sortie d'un sévère imbroglio stratégique et managérial.

L'ancien ministre de l'Economie et des Finances de Jacques Chirac juge mortifère la divergence entre la France et l'Allemagne et s'alarme du non-respect des critères d'endettement et de déficit. C'est la survie de la monnaie unique, estime-t-il, qui est enjeu.