Le temps fait continuellement l'objet de controverses et d'appréciations sur qui le maîtrise ou non, sur le court (la finance) et le long (la planète), sur son accélération (et les fractures, pardon, les « disruptions »qui s'ensuivent), etc. De quel temps parle-t-on ? On n'en sait rien, et quelle importance ? Eh bien, non, il est important de savoir ce qu'est le temps, à toutes fins utiles...

Le transhumanisme est un courant d'idées qui prône une transformation de l'être humain par la mise en OEuvre de nouvelles technologies, dans des visées d'augmentation des capacités humaines et de prolongation importante de la vie. Né en Californie en 1988, il a diffusé ses thématiques dans le monde entier. S'il est l'objet de nombreuses études philosophiques, éthiques, théologiques, politiques, sociologiques, il a peu suscité de recherches proprement historiques, notamment de son mouvement.

L'ouvrage de Jacques Testart et d'Agnès Rousseaux est la déconstruction systématique et magistrale de la promesse d'un homme nouveau par l'idéologie transhumaniste.

On croit l’auteur des "Mythologies" sociologue, il se présente comme sémiologue. On l’imagine linguiste, il se pose en fondateur de la nouvelle critique littéraire. On le catalogue comme un théoricien, il se nourrit prioritairement de musique et des grands auteurs. Atypique, son parcours universitaire s’achève en grande pompe au Collège de France. Ce numéro offre quelques clés pour accéder à l’œuvre de cet « enragé du langage », selon la formule de l’éditeur Maurice Nadeau. Sommaire. Un esthète, éditorial. Le grain de sa voix. Un enragé du langage. Décryptage, le poster du "1".

L'auteur du "Voyant d'Etampes" s'interroge : notre civilisation peut-elle se passer de la littérature ?

Le Web est mauvais archiviste. Impossible de retrouver les images anciennes du briquet de Michel Houellebecq allumant, sur un plateau de télévision, d'une flamme de vingt centimètres, une cigarette calée dans sa bouche, juste avant de rappeler que l'informatique est ce qu'il y a de plus pénible au monde. C'est pourtant là, au milieu des années 1990, que le décalage se fait, que le feu prend et que le plaisir médiatique commence. Chaque apparition fera ensuite de lui l'insaisissable présence d'une pensée délibérément excentrée, à la fois au coeur de la société et située en dehors d'elle.

Il existe un débat historiographique sur le concept de Renaissance. Les catégories de l’histoire de l’art tendent à en relativiser les limites. La figure de Léonard, riche et ambivalente, se situe au carrefour de ce débat.

Comment vivre à hauteur de soi dans le monde moderne ? Marc Fumaroli a trouvé la réponse dans la sociabilité heureuse de la littérature classique, peut-être au détriment de l’appel à résister politiquement dans la langue : une « dissidence discrète ».

Pourquoi les philosophes ne s’intéressent-ils pas plus à la préhistoire ? L’art pariétal permet pourtant d’observer le passage d’une participation à une présence au monde, et de contribuer à une anthropologie philosophique.

L'utopie, comme le rappelle l’heureuse ambiguïté de son étymologie, est un terme désignant le bon lieu qui n’existe pas encore. Un lieu possible ? Un lieu hors d’atteinte ? Un lieu illusoire ? Mais ce n’est pas tout : s’agit-il véritablement d’un lieu ou d’une époque ? Et quelle époque ? Bauman parle de rétrotopie. Plus encore, quel rapport entretiennent-ils avec les utopies, qu’elles soient pratiques, historiques ou littéraires ? Faut-il y voir des exemples dont s’inspirer, des modèles à suivre ?