Miles et moi, c'est une longue histoire d'amour depuis près de trente ans. Je l'ai connu à son arrivée à Paris et j'ai un souvenir très précis de son atelier situé près de Bastille où j'ai eu la chance de compulser ses magnifiques originaux extraits de "Manhattan Transfer". Cette longue amitié m'a permis d'être témoin de l'affirmation de son trait et de son envie de toucher à tous les domaines artistiques et, surtout, d'entendre ses progrès en français.

Cadavres exquis, tableaux collectifs, happenings... Le Mucem, à Marseille, revient sur un siècle de créations collaboratives spontanées, entre indignations communes, coups de foudre amicaux ou exercices d'admiration réciproques.

Depuis une quinzaine d'années, Annabel Guérédrat réalise des performances en solo ou avec d'autres partenaires, danseurs, musiciens, inconnus rencontrés dans la rue lors d'une action. Mais, surtout, depuis deux ans, elle collabore avec Henri Tauliaut. Ensemble, ils créent des oeuvres hybrides qui s'inscrivent dans les mondes artistiques qu'ils inventent : leur monde "aqua", leur monde "iguana", leur monde "afro punk".

Est-ce le retour de la paix civile, à la suite de l'accord négocié avec les Farc en décembre 2016, qui a impulsé une dynamique nouvelle dans le champ des pratiques artistiques ? Le pays compte en effet aujourd'hui de nombreuses associations, résidences d'artistes, ateliers de formation aux nouvelles technologies, en ville ou dans les zones rurales, dont le but est de recréer du lien social, partager les ressources, dépasser le clivage urbain/rural et se réapproprier l'environnement. Pour accompagner la clôture de l'année France-Colombie, un tour d'horizon de ces expérimentations s'imposait.

Mené par un duo passé maître dans l'art du buzz, le collectif Catastrophe est un objet artistique protéiforme. Musique, théâtre, cinéma, littérature ... Ces jeunes touche-à-tout bien introduits sur la scène parisienne sortent un premier album, ''La nuit est encore jeune'', salué notamment par Etienne Daho.

Solo, duo, trio... A quatre-vingt dix ans, le pianiste Martial Solal reste fidèle à ses trois formules de prédilection. Dans une interview à bâtons rompus dont on trouvera d'abondants bonus sur jazzmagazine.com, il s'en est expliqué à Thierry P. Benizeau et Franck Bergerot qui découvrirent le jazz lors de ses concerts, il y a près d'un demi-siècle.

Chorégraphies, performances, installations, vidéos... Les trois trentenaires du collectif (La) Horde évoluent sur de multiples terrains. Puisant l'essentiel de leur inspiration sur Internet, ces artistes ont découvert sur YouTube le jumpstyle, danse pratiquée par des jeunes du monde entier, et le mettent à l'honneur dans leur dernier spectacle "To Da Bone" avec des danseurs recrutés sur Facebook.

En japonais, "San" veut dire "monsieur". Ça veut aussi dire "3", comme le nombre de Victoires de la musique remportées par Orelsan. Le Caennais s'affirme plus que jamais comme le chef de nie d'une nouvelle scène française actualisée par le rap et sa liberté. Interview-fleuve d'un artiste brillant, geek et unique.

Privilégiant le fragment et l'assemblage, la jeune maison d'édition lyonnaise trente-trois morceaux inscrit son catalogue dans un dialogue sur des pratiques d'écritures plurielles.

Bagarre, c'est cinq individus singuliers qui ne font qu'un. Bagarre, c'est un groupe au style indéfinissable qui fait exploser les clubs et les salles de concerts. Rencontre souterraine avec une promesse qui n'en finit plus de grandir, tandis que sort son premier album, "Club 12345".