Quand l'abstraction touche avec la force de la figuration, le peintre a réussi son coup. C'est le cas du New-Yorkais Erik Lindman, qui expose cette rentrée chez Almine Rech.

À la fondation Cartier, à Paris, l'artiste américain Matthew Barney présente, entre autres, sa toute dernière installation vidéo, "SECONDARY", dans le cadre d'une exposition éponyme augmentée d'événements et de performances (8 juin - 8 septembre 2024, commissariat Juliette Lecorne). Cette oeuvre cristallise des thèmes qui lui sont chers : le football américain, son spectacle et sa violence, ou encore la notion d'échec, celui des corps et des matériaux.

Longtemps relégué à l'arrière-plan dans le monde de l'art, le son se trouve désormais au coeur des préoccupations esthétiques, elles-mêmes inhérentes aux évolutions techniques. Pas une biennale, pas une fondation qui ne mettent en avant une « installation sonore » ou un "concert immersif". Des niches les plus radicales aux installations les plus sophistiquées, il était temps de revenir, avec Julien Bécourt, sur cet art souvent déprécié, à la fois expérience de focalisation et de lâcher prise, mais aussi sur son histoire et sur ses formes.

Avec des travaux de l'époque de la Figuration libre, des objets d'art modeste et des peintures récentes, l'exposition "Hervé Di Rosa, le passe-mondes", qui se tient au Centre Pompidou jusqu'au 26 août 2024, donne une bonne idée de cette oeuvre inclassable. Philippe Ducat est quand même allé rendre visite à l'artiste dans son atelier parisien.

Il n'y a pas que son nom qu'on adore ! On aime aussi ses dessins, ses céramiques, ses livres pour enfants... en un mot, son univers fait de délicatesse, de sensibilité et de beauté. À l'occasion d'un nouveau livre illustré sur un texte d'Henri Meunier, "Moitié moitié", aux éditions du Rouergue, nous sommes allés rencontrer Nathalie Choux dans son atelier dédié à son activité de céramiste à Montreuil.

Tracé à la mine de plomb large, grasse et comme hésitante, le Papillon dessiné le 2 novembre 2018 par Akira Minagawa est aussi un noeud borroméen, mais à quatre cercles. Celui théorisé par le psychanalyste Jacques Lacan n'en comptait que trois, intriquant le réel, le symbolique et l'imaginaire ; quelle pourrait être la quatrième notion ajoutée par Minagawa ? La métamorphose, peut-être, justement : la capacité pour une chose d'en devenir une autre, de mettre les trois autres dimensions en mouvement perpétuel.

Grâce aux avancées technologiques, des programmes informatiques sophistiqués sont capables de produire des oeuvres artistiques, parfois très lucratives. Mais de quelle sorte d'art parle-t-on ?

Le grand peintre norvégien est à nouveau à l'honneur à Paris à l'automne 2022.

Plus de quarante expositions sont organisées dans le monde pour rendre hommage à cet artiste inventeur, prolifique et protéiforme.

Et si les oeuvres d'art, parfois incompréhensibles à leur création, préfiguraient notre avenir ? La vie confinée en serait ici une manifestation.

La création se définit comme un geste singulier, en dialogue avec un réel qu’il recompose. Mais la puissance de calcul des ordinateurs jette le trouble sur cette conception. De l’hyperréalisme du métavers aux images générées par l’intelligence artificielle, l’art va-t-il se dissoudre dans les algorithmes ?

En même temps que s’ouvre l’exposition « Michel Nedjar. Filiations » au Domaine départemental de Chamarande, deux ouvrages et un catalogue paraissent sur l’artiste. Dans la foulée de la belle exposition "Introspective" qui s’est tenue au LaM en 2017, les différents pans de l’oeuvre de Michel Nedjar continuent ainsi d’être explorés.